Première lune
Datte: 08/08/2017,
Catégories:
fh,
fplusag,
extracon,
copains,
odeurs,
Oral
préservati,
pénétratio,
fsodo,
init,
inithf,
... personne pour en profiter. Admets que c’est injuste. Mon compliment ne lui avait pas échappé. Ni la détresse qui s’était infiltrée à mon insu dans ma voix. Surtout, pas d’apitoiement. — Oui, pardon, fit-elle, je t’ennuie avec mes petits tracas alors que toi… Je tentai de rire. Le résultat fut pitoyable, je crois. Mais Sandra comprenait vite. Sa pitié était la dernière chose dont j’avais besoin. — Tu me trouves vraiment séduisante ? lança-t-elle pour détendre l’atmosphère.— À ton avis ?— Tu n’aimes que les jeunettes, non ?— C’est vrai. Mais je ne suis pas si borné. Et tu n’es pas encore toute ridée. Oui, tu me plais.— Merci. Un silence. Immobiles au centre de l’univers. — Merde, fit-elle. Me voilà tout émue maintenant. C’est malin ! Je ne détachais pas mon regard de ses yeux. — Xavier, dit-elle d’une voix douce, ne prends pas cet air si sérieux… Elle paraissait troublée. Elle baissa les yeux, puis me regarda à nouveau. — Ne t’en fais pas, tu vas trouver quelqu’un… Trouver quelqu’un ? Je n’y croyais plus. Touchée par ma soudaine gravité, Sandra vint s’assoir avec moi sur le sofa et, dans l’un de ces élans maternels qui la caractérisent, elle me prit dans ses bras. Je sentais qu’il ne s’agissait pas de pitié, mais d’une authentique affection. Je me laissai accueillir et posai ma joue contre son sein confortable. Les dernières notes d’Olé s’éteignirent, vite remplacées parA Love Supreme. Coltrane, toujours. Son parfum capiteux, la chaleur de son corps, m’apaisaient plus ...
... sûrement que la plus efficace des décoctions. Nous ne parlions plus. Nous étions bien. Nous nous aimions, je crois. Ses mains caressaient mes omoplates à travers ma chemise, tandis que les miennes erraient sans but sur le dos de son tailleur. Je goûtais un bonheur inespéré, infantile peut-être, mais d’une intensité inouïe. Et chère lectrice, aucune mauvaise pensée ne me traversait alors l’esprit. Aucune. Impression béatement régressive de flotter dans une bulle à l’abri de toute souffrance. Je versai une seule et toute petite larme, non de tristesse, mais de joie, qui glissa sans bruit sur ma joue et vint s’échouer sur son tailleur. C’est alors qu’il se passa quelque chose d’inattendu, quelque part dans les ombreuses régions de mon bas-ventre. Je venais de prendre conscience de notre intimité inattendue, de l’enveloppante présence de son corps de femme. Sans crier gare, une monumentale érection assujettit mon pantalon à son ambition démesurée. Finie, la bulle métaphysique : mon corps, cet idiot, se rappelait à mon bon souvenir. Je priai pour que Sandra ne s’aperçût point de mon inconvenant état. Je craignais qu’elle se méprît sur mes intentions. Mais tous mes efforts pour me relâcher furent vains. Plus j’y pensais et plus je bandais. Après une éternité, Sandra desserra enfin son étreinte et fit mine de se dégager. Je crois qu’elle était aussi surprise que moi de son impromptu câlin. Un peu gênée, aussi. Je fus bien forcé de me redresser. Je quittai son giron, vérifiant d’un furtif ...