1. Fresque divine


    Datte: 02/12/2018, Catégories: fhh, religion, cérébral, revede, Oral pénétratio, lettre, délire, lettres,

    ... soir depuis notre arrivée, à son hôtel, un coup de fil nocturne lui propose avec un systématisme entêté : « Do you want massage and sex ? ». Il s’empressa de préciser qu’il a bien sûr refusé les plaisirs mercantiles d’une belle fille locale. Tu imagines sans peine le concert de cris d’orfraie féministes qui s’en suivirent et les remarques graveleuses des voix plus graves. Pour ma part, je me contenterais de te dire qu’ayant l’honneur d’occuper la chambre voisine de la sienne, j’ai du rêver ce claquement discret d’une porte dans le milieu de la nuit, suivi des gémissements discrets et en rythme du client. Voilà pour la morale ! Blottie sous mes draps et les yeux grands ouverts dans le noir, j’imaginais la scène voisine, ayant bien compris la nature d’une relation éphémère. Je voyais frapper discrètement la femme, que j’imaginais sans doute jeune et plutôt belle, d’un beau corps fin et délié. Son entrée dans la pièce ouvrant un trench et dévoilant des dessous que j’aurais voulus élégants, d’un noir tranchant sur la peau blanche et l’homme étendu sur son lit, déjà sous la coupe d’une violente excitation tandis qu’elle se penchait en professionnelle vers le haut de ses cuisses tout en se déhanchant légèrement. Je sais que tu peux la voir aussi mon cher, ses longs cheveux balayant la pointe de ses seins et les masquant parfois à la vue tandis que de ses lèvres elle s’avance pour un baiser tout sauf chaste. Je m’égare sans doute et c’est moi que je vois m’approchant de toi, ...
    ... habillée seulement de mes longs cheveux tandis que tu me regardes de ces yeux que tu peux seul avoir. À les entendre gémir et puis jouir je ressentais douloureusement dans mon corps gonflé l’excitation et la frustration du manque de toi. Est-ce que je te manque autant ? Est-ce que toi aussi tu te réveilles la nuit en m’imaginant dans les scénarios les plus incongrus, relevant mes jupes pour que tu passes ta main entre mes cuisses, gémissante déjà pendant que tu lèches tes doigts humides ? Je m’égare encore du besoin de toi. Nous n’avons pas encore pris nos pénates dans notre nouveau lieu de travail. J’ai pu continuer ce jour la visite de la ville, de ces bâtiments ressemblant parfois à des charlottes décorées de moulures et stucs de crème. Le baroque triomphant peut parfois se révéler lassant… Entre le monumentalisme soviet et la débauche tsariste, je ne sais lequel je préfère. J’arpente et j’observe pour le moment. Je suis entrée dans une église datant du XIème siècle, toute pleine de couleur et d’or un peu terni. Ses voûtes n’ont rien de roman ou de gothique, elle est profondément, indubitablement orthodoxe et donc schismatique, comme tu ne manqueras de me faire un topo sur les raisons des querelles christologiques. Une Vierge t’y accueille et non un Christ en croix, les deux mains levées en un signe de compassion et de soutien. Les mosaïques avaient certes leurs attraits mais mon désir du jour plus encore que les vieilles pierres, dont tu connais pourtant l’attrait à mes yeux, ...