Perdre pied - Histoires de Sexe

Perdre pied

... retrouvent séparés de nous. Pour les rejoindre il faudrait forcer le passage, mais Léa me prend par la main et m’entraîne en faisant un détour pour nous retrouver de l’autre côté du jacuzzi où des baigneuses viennent de prendre place, jouant un ballet avec tous les jets et accessoires. En face de nous, Marc et Martine se sont retrouvés. Ils bavardent. De quoi parlent-ils ? Évoquent-ils leurs rencontres torrides ? — Le monde est drôle, vous ne trouvez pas ? Se retrouver dans ces conditions… ça doit leur faire bizarre. Ah, le nombre de fois où Marc m’a parlé de leur rencontre ! dit Léa.— Justement, que vous a-t-il dit ?— Attendez, attendez, pourquoi vous me posez cette question ? Vous prêchez le faux pour connaître le vrai ?— Non, pas du tout. Martine m’a parlé de Marc comme son amant.— Ouf, j’avais peur de faire une gaffe. Marc m’a aussi parlé de leur liaison. Dire qu’il en a gardé un souvenir extraordinaire n’est pas mentir. Votre femme aussi ?— Cela fait peu de temps que je sais, mais elle m’en a parlé avec enthousiasme.— Ah. Et vous avez été jaloux ?— Un peu, mais c’est ma faute. Je n’avais pas su la comprendre.— Et ce n’est plus le cas maintenant ?— Nous sommes en parfaite harmonie. Et vous avec Marc ? Mais elle n’a pas le temps de répondre que les autres arrivent. Martine semble plus à l’aise maintenant. Elle m’a vu bavarder avec Léa. — J’ai faim. Vous avez réussi à atteindre le buffet ? Nous pas du tout, demande Marc.— Non, il y avait trop de monde, je lui réponds.— ...

... Si on allait manger ailleurs ? En donnant notre accord, je rappelle juste que nous devions regarder le jacuzzi. On reviendra après. Nous sortons. Le soleil est au rendez-vous. — J’ai une idée : si on allait à la maison ? C’est juste à côté. Je pourrais vous faire une salade, un plateau de fromages, et en même temps profiter du soleil et de la piscine. Léa nous fait une proposition qui est alléchante. Soleil, salade, piscine sont des mots qui enchantent. J’imagine que "piscine" sonne particulièrement à l’oreille des anciens amants. Trente minutes plus tard, nous voici chez eux. Ils nous installent en terrasse et vont préparer le repas. L’heure qui suit est faite de bavardages légers, de rosé bien frais, d’un repas frugal. Nos hôtes sont charmants. Léa s’est changée ; son chemisier noué sous la poitrine et un short moulant lui donnent une allure décontractée. Ce n’est pas le cas de ma femme encore avec sa robe, que j’adore, rose fuchsia assez moulante, mais plus adaptée aux réceptions qu’aux repas décontractés. — Martine, vous devez avoir chaud avec cette robe. Si vous voulez, vous pouvez vous baigner. C’est encore Léa qui propose. Je la soupçonne de vouloir provoquer cette femme qui a laissé un si grand souvenir à son copain, mais Martine prend cette proposition au premier degré. — Ce serait volontiers, mais je n’ai pas pris de maillot. Je n’avais pas prévu…— Je peux vous en prêter un, mais ici, en général, nous nous baignons sans.— Merci, mais je préfère un maillot.— Chérie, ...