Des camarades de classe (12)
Datte: 05/12/2018,
Catégories:
Trash,
La voiture avançait à vive allure sur la route sinueuse. Éricka aimait rouler sportivement et Verena la taquinait souvent avec ça, y voyant un reliquat de masculinité. Éricka ne s’en offusquait nullement : son amie avait la même propension à conduire virilement. Dans les virages, Philippe et surtout Cyrille étaient ballotés dans tous les sens. ─ Ralentis un peu ou nos deux pruniers à l’arrière vont perdre leurs fruits ! ─ Oh ! Ils seront bien plus secoués encore lorsque nous serons arrivés à destination. Plusieurs virages en épingles se suivirent dans lesquels Cyrille eut beaucoup de mal à ne pas aller valdinguer contre la vitre. Verena regarda en contrebas, vérifiant que d’autres véhicules ne venaient pas dans leur direction. Ericka s’en donnait donc à cœur joie grâce aux indications précieuses de sa copilote. ─ Ralentis ! Ya des flics en dessous… ─ Merde ! Elle leva le pied, mais les représentants de la maréchaussée avaient certainement déjà entendu le moteur qui vrombissait sous les coups d’accélérateurs. De toute façon, il était trop tard pour changer quoi que ce soit. Il ne restait plus qu’à espérer. ─ De toute manière, ils ne nous ont pas flashés et ils ne peuvent que nous retarder un peu. ─ Oui, je suis d’accord, mais avec nos deux otages sur la banquette arrière, ce sera plus coton ! ─ Mmmmm, grimaça Ericka. Verena se retourna et vit que Cyrille commençait à paniquer. Certes, le bâillon l’empêchait d’exprimer distinctement sa frousse mais ses mouvements de la tête, ...
... comme s’il cherchait à s’orienter, indiquaient que Cyrille n’était pas à l’aise. Philippe, lui, était stoïque et Verena ne parvint pas à déterminer s’il était totalement tétanisé ou si, au contraire, la situation le laissait vraiment de marbre. Le véhicule s’immobilisa sur le terre-plein, suivant les indications du gendarme. Celui-ci s’approcha et Ericka baissa la vitre. ─ Bonjour, gendarmerie nationale. Veuillez couper le moteur, s’il vous plaît. Vous savez pourquoi je vous arrête ? ─ Parce que vous avez la gaule et que vous voulez vous faire sucer ? ─ Ok, puisque vous le prenez comme ça, descendez du véhicule ! Et donnez-moi vos papiers. ─ C’est moi qui les ai. ─ Sortez également de la voiture, s’il vous plaît. Cyrille et Philippe n’en croyaient pas leurs oreilles. Le bruit des pas s’estompa, le gendarme et les deux femmes étaient probablement près du véhicule de la maréchaussée. Ils n’entendaient maintenant plus rien et commencèrent à se demander ce qui allait se passer. Si la situation continuait de déraper, Ericka et Verena pouvait se faire embarquer et qu’adviendrait-il d’eux ? Les gendarmes allaient-ils les embarquer eux aussi ? Cyrille aurait bonne mine, travesti en étudiante dans la gendarmerie. Au bout de quelques minutes qui parurent une éternité, ils entendirent la voix de Verena qui parlait avec un des gendarmes, elle n’était pas à côté de la voiture mais ils parvinrent à entendre l’échange. ─ Et qui sont ces personnes dans votre véhicule ? ─ Ce sont des amis, nous ...