Le garçon boucher 1
Datte: 08/12/2018,
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Dans la zone rouge,
... ! Oui, ma femme ! Là, de dos, directement sous mes yeux, ma femme avait oublié toutes les règles élémentaires de bonne conduite. Son compagnon passa à côté de moi et s'arrêta devant la devanture de l'opticien. La vue des montures devait calmer le bouillonnement de son sang. D'un geste discret et rapide sur sa braguette, il remit ses choses en place et s'en alla. Qui était ce type qui se permettait une pareille familiarité avec ma femme ? Qui était le dégueulasse, qui était l'inconnu avec lequel ma femme se laissait aller impudemment à un tel abandon, en pleine rue, devant autant de témoins ? Et demain, à l'abri des regards, chez nous, où elle venait de l’inviter, ils ne se gêneraient pas pour faire mieux ou pire selon le point de vue. Je la croyais en train de diriger son salon de coiffure. J'étais à mille lieues d'imaginer qu'elle pût s'exhiber plutôt en public dans les bras d'un porc. Voilà pourquoi je n'avais pas mis de nom sur ce corps qui se trémoussait de façon aussi impudique devant moi. Jamais je n'aurais supposé ! En public, ma femme se conduisait comme une chienne en chaleur, sans souci pour sa réputation ou la mienne d’ailleurs. Depuis quand était-elle exhibitionniste ? Avait-elle fait un pari ? Que penseraient ses clientes' On allait jaser. C'était comme si je portais, inscrit en lettres de feu sur le front « Cocu ». Sans réfléchir, je suivis l'inconnu. Il marchait comme un homme pressé. A trois cents mètres de là, une femme bien en chair lui tendait les bras. ...
... Visage rougeaud et jovial, c'était la bouchère. Il s'arrêta, l'enlaça et se livra à la répétition de la scène précédente. Ou presque, car il y avait une importante différence de gabarit entre les deux femmes. La mienne plutôt élancée et mince contrastait avec cette silhouette rondouillarde. Cette fois le genou ne franchissait pas le passage plus resserré entre des cuisses certainement plus volumineuses. Mais le jeu de mains respectait la même stratégie et le déhanchement suivit immédiatement, presque obscène sur ce trottoir, à la vue des passants. La bouchère était veuve et semblait se moquer du qu'en dira-t-on. Son défunt n'en souffrait pas. - Dépêche-toi, je t'attends. J'ouvre à 15 heures. Tâche d'être là avant, j'ai envie. Incroyable, ce démon mettait le feu dans les boutiques de la ville, passait sans transition d’une moule baveuse à une cramouille brûlante et semait à tout vent. L homme reprit son chemin. Il finit par s'arrêter devant un immeuble de trois étages. Il appuya sur une sonnette du milieu. Une femme apparut à une fenêtre: - C'est toi, Marcel. Dépêche-toi, ta patronne t'appelle au téléphone. Où étais-tu fainéant ? Il s'engouffra dans un couloir sombre. Je lus son nom : Marcel Couillard. J'aurais aimé en savoir plus. Marcel sortit avec une bicyclette et roula vers le centre. La bouchère l’attendait. Je sonnai. La même voix agacée demanda : - C'est toi, Marcel. Quoi encore ? - Excusez-moi madame, j'effectue un sondage sur les produits d'entretien. Vous pourriez ...