Déménagement - Histoires de Sexe

Déménagement

... parvenir au plaisir elle aussi. Et retombe foudroyée. Combien de temps reste-t-ils ainsi ? C’est la musique d’un portable qui les tire de leur engourdissement. Elle bondit, sort l’appareil : — Allô … Oui, c’est moi. » Elle écoute pendant un long moment, puis ajoute. — J’arrive. » Hervé pendant ce temps s’est redressé, et comprenant qu’elle va probablement le quitter commence à se vêtir. De son coté, elle enferme le téléphone et s’habille à grande vitesse. — Tu ne sais pas où il y a une station de taxi ? Non, mais j’ai ma voiture à coté, où veux-tu que je t’emmène ? À l’hôpital, vite. » Comprenant qu’il doit s’agir d’une chose sérieuse, il ne dit rien. Tous deux partent rapidement. Ils courent jusqu’à sa voiture. Il démarre, peut rouler rapidement la circulation est faible à cette heure de la soirée. En cours de route, une nouvelle sonnerie de téléphone, différente de la première, c’est pour lui. Tout en conduisant, il répond brièvement puis raccroche. Ils n’ont pas échangé une parole, chacun dans ses pensées. Il la pose devant l’hôpital et repart très vite après un simple « au revoir ». Cinq heures du matin. La salle d’attente des urgences est anormalement animée pour une telle heure. Beaucoup de personnes tendues, allant souvent vers la banque se renseigner. Hervé entre et lui aussi va voir l’employée de garde. Celle-ci sort un instant, revient lui disant d’attendre un instant. Une infirmière au visage fatigué sort de la porte du fond, dit un mot à l’employée qui lui ...

... indique Hervé et va chercher un café à la machine. Elle revient vers lui, lui demande : — C’est vous qui venez voir le docteur.— Oui, on vous a annoncé ma visite ?— Suivez-moi. » Ils font quelques pas, elle frappe à une porte, entre sans attendre la réponse. Une femme est à un bureau, elle lui tourne le dos, consultant des radios contre un mur. — Il est là. Et voilà ton café.— Fais-le entrer, que je m’en débarrasse vite. Je suis crevée, dit-elle sans se retourner. » L’infirmière s’efface et Hervé rentre. Le fauteuil pivote, il a devant lui Éliane. Ils se regardent un instant en silence, puis elle dit : — Assied-toi. Alors c’est toi le ponte de la SNCF qui vient aux nouvelles ?— Oui, c’est moi. Je suis le patron de la circonscription. J’ai passé la nuit-là-bas et je dois faire un rapport complet au directeur dans une heure. Bois ton café, il va être froid.— Je suis crevée, j’ai passé la nuit à éponger, nettoyer, coudre, j’en ai marre. Comment ça s’est passé ?— Oh, un accident con. Le chauffeur du car a dû voir le passage à niveau fermé trop tard et il a défoncé la barrière, l’avant du car engagé sur la voie. Un train lourd de marchandises a débouché à cent à l’heure, a accroché l’avant et a envoyé le bus sur le coté. Le chauffeur est mort, pour les autres, je viens aux nouvelles.— Oh que des blessés, mais deux en état critique, ils sont en réanimation, huit blessés graves mais hors de danger, qu’on a acheminé dans les services, puis je ne sais combien de blessés légers, on ne les a ...