Les nonnettes (1)
Datte: 09/08/2017,
Catégories:
Divers,
... bondieuseries, je l’appris vite. Des sous-employées, en quelque-sorte. Euh !? Un jour, me dis-je à moi-même et à mon entrejambe... Et si je prenais mon mâle en patience ? Ce que je fis. De patience de la main gauche en patience de la main droite, le temps passait plus vite. Le jour je me branlais, pudeur tournée contre le mur. Pourtant ce mur – quoique j’aie giclé, et quoique le jus giclé fût souvent surabondant – restait propre. Les bonnes sœurs avaient leurs heures de ménage et profitaient de ma promenade quotidienne pour y passer les doigts, se graisser la chatte, s’activer la langue, se rincer le gosier. C’est du moins ce que dictait mon imagination galopante, privée de tout. Jamais de visites ; glaciale solitude. Pourtant, au bout de quelques semaines, de discrets petits frottements attirèrent mon attention et je vis des papiers se glisser sous la porte. Je me précipitai. Des images pieuses. Ben voyons ! Ici, on se préoccupait encore du salut de mon âme impure, on voulait me sauver ! Mais de quoi ? Mon Dieu, mon Dieu… Heureusement, d’autres pensaient à mon corps en manque, à mon sexe en rut, à mes rodéos solitaires et infernaux contre le mur. Ce fut bientôt une avalanche. Quantité de photos de fentes – poilues, barbues, rasées, fermées tout autant qu’ouvertes à deux mains – des moules dégoulinantes, mousseuses. Des lèvres de chattes qui pendaient à toucher par terre, quasi-sacs à couilles. Des forêts de poils fins, mouillés, sinueux, longs d’une main. Des pubis ...
... broussailleux, bouclés et humides, amazoniens. J’en arrivais à imaginer l’odeur de ces champignons vénéneux ou de ces framboises à vif, gonflées, dopées au vibrateur, l’odeur de ces clitoris, la sainte odeur de saintes femmes. Parfois (mais rarement) je trouvais quelques jolis gros plans de tendres et discrètes fraises des bois. Pour me donner l’illusion d’aérer ma cellule, j’agitais ces photos groupées en éventail pour faire circuler un peu de pureté dans cet antre à l’odeur de musc frelaté, de fauve. Ce courrier du cul instructif me fut glissé jour après jour sous la porte. Des mamelles, en veux-tu, en voilà… Nichons, tétons et mamelons plus ou moins bien assortis. Du Mont Saint-Michel au Puy de Dôme, du Pic du Midi à la Tour Saint-Jacques, un vrai guide tétonistique, ce couvent ! Mes promenades quotidiennes, certains jours – je l’avais noté – duraient plus longtemps qu’à d’autres. Ces petites vicieuses se souvenaient parfaitement des photos glissées la veille et évaluaient la quantité de foutre qu’elles auraient à licher ; elles se trompaient rarement. Mon lit, étrangement, centimètre par centimètre se rapprochait du judas mais jamais ne reculait. Quelques mots tremblés au verso de certaines photos : « Branle-toi plus souvent, montre-toi, montre-nous ta bite… Reste debout ! Par pitié, montre-nous tout… Encore… Plus, plus, plus… On s’ennuie tellement ici… » J’appris ainsi bien vite le rôle qu’elles m’attribuaient. Jour après photos, photos après jour. Au début, je le jouais comme ...