La Machine à Baiser (2)
Datte: 09/08/2017,
Catégories:
Divers,
Les coups portés par Émilie Maiblag sur la machine semblaient l’avoir complètement détraquée : tous les voyants clignotaient en rouge et la synthèse vocale répétait inlassablement « Je suis en panne, vous devrez payer les réparations. Je suis en panne, vous devrez payer les réparations. Je suis en panne... » Peu à peu, la colère d’Émilie retombait ; elle réfléchissait à la manière dont elle pourrait se sortir de ce mauvais pas car ses moyens ne lui permettaient pas d’assurer le coût de la réparation. Déjà, les 500 euros prélevés représentaient son loyer mensuel, et elle ne se voyait pas aller quémander auprès de l’Abbé Ennepé un emprunt pour justifier ce bref instant de folie sexuelle. Elle ne trouvait pas de solution pour résoudre ce problème. Notre héroïne était blanche, toute pâle, tremblante ; elle en arrivait, malgré son peu de foi, à invoquer Sainte Nitouche et Notre-Dame des Culs-Bénis, allant même jusqu’à promettre d’aller passer ses toutes prochaines vacances au couvent de Kelboijmechoff pour y faire une retraite salutaire si une solution divine lui était apportée pour se sortir de cet imbroglio. Ses réflexions lui firent penser à son ancienne professeur de mathématiques, la Sœoeur Hisesurlegato, qui fréquemment répétait « Il n’y a pas de problèmes, mais des solutions ! » ou encore « La réponse est dans la question. » Une idée lui vint à l’esprit : elle allait débrancher la machine pour déclencher une sorte de remise à zéro, et voir ensuite ce que cela ...
... provoquerait. Elle se mit donc en quête de l’alimentation et parvint à arrêter la machine pendant plusieurs secondes, coupant le son répétitif de la satanée synthèse vocale qui n’arrêtait pas de lui dire qu’elle devrait payer les réparations. Une fois rebranchée, la machine se réinitialisa lentement ; les voyants passaient un à un de l’orange au vert. Après plusieurs minutes, elle était de nouveau en état de fonctionner. Elle se remit à parler : — - Retirez vos sous-vêtements et posez votre main bien à plat sur la vitre. Craignant un nouveau piège, Émilie retira ses dessous bleus en dentelle et, tremblante, posa sa main sur l’écran. —- Votre demande de retraite au couvent de Kelboijmechoff est enregistrée. Par contre, comme vous m’avez débranchée, vous devrez vous y rendre accompagnée de vos deux amies Erika Dupeau et Élodie Dékonery. Impressionnée et gênée d’emmener ses deux amies dans cette histoire, Émilie répondit faiblement oui. La machine reprit : — - Je vous pose une énigme ; si vous répondez correctement, votre compte bancaire sera de nouveau crédité de 500 euros et en plus je vais vous faire jouir de manière très forte. Voici l’énigme : « Vous aimer les enlever / Un, dans la main, vous avez / Dans son bon sens, il faut vous caresser / Son homonyme peut vous chauffer / Maintenant vous l’êtes. » Vous n’avez droit qu’à une seule réponse. La bonne vous conduira au septième ciel ; une mauvaise réponse et vous vous retrouverez dehors. Vous avez trente secondes. Le compte à rebours ...