Maman ?
Datte: 21/06/2017,
Catégories:
fh,
ff,
couple,
médical,
amour,
Oral
fantastiqu,
fantastiq,
* * * * * Neuf ans plus tôt : — Alors ? demanda Amel, en voyant sa petite sœur revenir à la voiture. Nouria claqua la porte, s’installa devant, côté passager, et boucla sa ceinture. Elle fit démarrer le moteur. — Sa mère est morte. Amel en resta bouche bée. C’était un cauchemar, une mauvaise blague… — P’tain, c’est pas vrai… J’appelle les flics. Nouria se retourna violemment. — Non ! Surtout pas ! On va être suspectés ! Tu crois qu’ils vont avaler que ce sont des vampires qui…— Mais les vampires n’existent pas, sur le Livre du Coran !— Je le croyais aussi. Nouria fixa la rue vide sans la voir. — Mais ils existent… murmura-t-elle. Amel secoua la tête. Elle tremblait de tout son corps, et avait la sensation de se réveiller toutes les deux minutes. Elle fixa l’entrée de la maison de la mère de Ben. La porte d’entrée était ouverte. — Qu’est-ce qu’il fout ? L’image de la mère de Ben morte encore vive dans son esprit empêcha Nouria de répondre. Elle tentait de se convaincre que l’homme qu’ils avaient vu n’était qu’un malade, un fou… Pourtant, elle l’avait bien vu se dissoudre, lorsque l’eau bénite… Elle ferma les yeux et se cramponna à la ceinture de sécurité. — Ils existent, Amel, je sais que c’est dingue, mais… Elle fut interrompue par un long hurlement strident, qui lui évoqua une craie qui crissait sur un tableau noir. Terrifiée, Amel se boucha les oreilles et cria en retour. Nouria fixait la maison, tétanisée, se demandant ce qui se passait à l’intérieur. Mais incapable de ...
... sortir pour aller voir. Ben lui avait bien dit de ne pas le rejoindre, mais… — Qu’est-ce qu’il fait ? demanda sa sœur.— Je ne sais pas, fit Nouria, la gorge nouée. Je ne sais pas. Il y eut un long moment d’attente, et Nouria, au bord de la crise de nerfs, allait sortir de la voiture pour entrer dans la maison, lorsqu’elles virent Ben, sur le seuil, le corps de sa mère dans les bras. Le regard vide, il traversa la pelouse et rejoignit la voiture. Amel se couvrit le visage de ses mains et poussa un gémissement. * * * * * — Bébé ? Avec un sursaut, Amel s’arracha à la contemplation du hublot et tourna la tête vers Huang. Celui-ci avait le teint pâle, les yeux injectés de sang. Elle porta sa main à son visage et le caressa doucement. — Ne t’en fais pas, ça va. Il hocha la tête et se cala dans son fauteuil, fixant les autres passagers de l’avion. Ils avaient embarqué moins d’une heure auparavant pour fuir leurs poursuivants, dans le doute et la terreur d’avoir été suivis. Heureusement qu’ils étaient prévoyants. Cela avait été une chance folle de pouvoir se rendre à l’aéroport sans encombre, de pouvoir prendre un vol à la dernière minute. L’homme se pencha vers elle et lui chuchota : — Cela ne peut être qu’Amélie.— Mais pourquoi ? s’interloqua Amel. Pourquoi nous aurait-elle informée, puis trahie ? Cela n’a aucun sens ! Là, elle marquait un point. — Je ne vois pas qui ça peut être d’autre. Il n’y a qu’elle. La jeune femme ferma les yeux et tenta de regrouper ses idées. Pourquoi ? ...