1. Maman ?


    Datte: 21/06/2017, Catégories: fh, ff, couple, médical, amour, Oral fantastiqu, fantastiq,

    ... Amélie avait toujours été une alliée fidèle. Mais si c’était effectivement une traître, alors Ben était foutu lui aussi. Quel bordel ! Des années de lutte réduites à néant. La jeune femme se leva : — Je dois aller aux W.C. Huang la suivit des yeux et l’interrogea : — Tu veux que je t’accompagne ? Malgré la situation, elle réussit à sourire : — Non, je ne pense pas que je vais me perdre…— Sois prudente, fit-il. Amel traversa la rangée de sièges et gagna l’avant de l’appareil, sous les yeux inquiets de son amant. En réalité, elle n’avait aucune envie de satisfaire un besoin naturel. Elle voulait juste être seule. Elle referma la porte de la cabine étroite et se laissa aller par terre, les larmes coulant sur ses joues sans même qu’elle ne les ait senties arriver. Elle se cacha le visage dans les mains, pleurant en silence, pleurant pour leur groupe décimé, pour sa sœur, pour Ben, pour toute sa vie détruite et anéantie. Elle pleura pour le monde qui vivait dans l’ombre d’une menace aux dents acérées. Elle songea à ses parents, qu’elle avait dû abandonner il y a neuf ans. Et ses pleurs se transformèrent soudain en une sourde colère, une rage, une explosion meurtrière envers ceux qui avaient tué sa petite sœur, et l’avaient condamnée à l’exil. Elle savait leur lutte vaine, et pourtant, elle était bien décidée à ne pas laisser tomber. Oh que non. La jeune femme se releva, et fit couler un peu d’eau froide du lavabo. Elle s’aspergea le visage avec, inspirant profondément. Le ...
    ... visage que lui renvoyait le miroir l’intriguait. Était-ce vraiment elle ? Les yeux cernés, les longs cheveux bruns, les mains tremblantes… Malgré tout, elle restait toujours aussi belle et désirable. Dans son jean et son chemisier blanc, elle avait attiré tous les regards masculins lorsque Huang et elle avaient pris place dans l’avion. Elle soupira et ferma le robinet, à nouveau maîtresse d’elle-même. Ce fut lorsqu’elle ouvrit la porte des W.C. qu’un homme y entra précipitamment, la bousculant au passage. Surprise, elle n’eut même pas le temps de parler, et recula, acculée au mur. Il lui envoya son pied dans l’estomac, et Amel se plia en deux sous la violence du coup, cherchant son souffle. Hoquetant, elle tomba à genou, alors que son agresseur refermait la porte des W.C. et y mit le verrou. — Il y a deux solutions, fit l’homme. Amel, encore endolorie, leva les yeux vers son agresseur. C’était un homme d’une trentaine d’années, brun, aux cheveux courts et taillés en brosse. — Soit tu me dis ce que je veux savoir, soit tu en baves. Et ne crois pas que parce qu’on est dans un lieu public, je n’oserai rien faire. Il tira un couteau de sa ceinture. — Tu vois ça ? Ne m’oblige pas à m’en servir. Il l’attrapa par les cheveux et la releva de force, pour la plaquer contre la porte de la cabine de W.C. Amel ne cria pas. En fait, elle-même était étonnée du sang-froid dont elle faisait preuve. Ne bouillait en elle qu’une rage sourde, lancinante comme une dent cariée. — Où se trouve Benjamin ...
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