1. Annick


    Datte: 20/12/2018, Catégories: Lesbienne

    ... professeurs qui ne commence qu’à neuf heures trente. Ça nous permettra de renouer un peu.-Avec plaisir.-Tu sais, ça fait plusieurs fois que je te vois parcourir ce chemin. Au début, je n’étais pas certaine si c’était toi. Mais il faut dire que tes traits n’ont pas beaucoup changé depuis que tu étais dans ma classe. J’ai toujours eu une excellente mémoire des visages. Ça fait quelques mois que j’ai emménagé dans ce quartier. Je m’y plais beaucoup.-Moi aussi, j’aime ce quartier. Je viens de perdre ma colocataire. Elle demeurait avec moi depuis trois ans. Nous nous sommes connues au cégep. Mais comme elle désirait perfectionner son anglais, elle a décidé de poursuivre ses études à Vancouver. Ça faisait longtemps qu’elle rêvait de visiter la côte ouest. Et les bons appartements sont assez difficiles à trouver, surtout ceux à un prix abordable.-Vancouver est une très belle ville. J’y suis allée il y a plusieurs années. Tu as raison. Le coût du loyer est exorbitant là-bas. De toute manière, la plupart des grandes villes ont ce problème. Tu cherches une nouvelle colocataire?-Oui. Heureusement, Michèle, mon ancienne coloc, a payé sa part des deux derniers mois du bail. J’aime cet appartement et j’ai l’intention de le garder, même si ce n’est pas facile de trouver quelqu’un d’autre presque à la dernière heure. Connaissez-vous quelqu’un qui se cherche un logement?-Pas en ce moment. Mais si l’occasion se présente, je me ferai un plaisir de t’aider. À propos, on pourrait s’échanger nos ...
    ... numéros de téléphone. Que dirais-tu si on allait manger un morceau ensemble? Vois-tu, j’ai vécu avec quelqu’un durant plusieurs années et cette personne m’a quitté il y a quelques mois. D’ailleurs, comme tu t’en doutes, c’est ce qui m’a incité à déménager, histoire de refaire ma vie à neuf. Tiens, on arrive au campus. Dis-moi à quel pavillon il faut que tu te rendes.»De retour chez moi, à la fin de la journée, je sortis de mon sac le numéro que Gabriela m’avait donné. Nous sommes allées au restaurant à quelques reprises par la suite. Même si ça peut sembler naïf, l’idée de me retrouver avec mon ancienne professeure, maintenant que je suis devenue adulte, dans un rapport presque d’égale à égale, me troublait et me fascinait. Évidemment, ma préférence pour les femmes remonte bien avant que je connaisse Gabriela.Compte tenu de son poste de professeure dans une école secondaire, Gabriela devait surveiller ses rencontres. Et, lorsque c’était moi qui en prenais l’initiative, je planifiais nos sorties en connaissance de cause. Au fil de nos conversations, je remarquai très rapidement que Gabriela semblait s’intéresser de plus en plus à moi. J’en étais ravie! Mais, du même coup, nous nourrissions la même appréhension à nous ouvrir pleinement l’une à l’autre. Cette crainte provenait probablement de nos anciens rapports maîtresse-élève. Toutefois, je ne me laissai pas démonter pour autant.Justement, une bonne semaine, l’occasion de briser la glace se présenta enfin. En feuilletant le ...
«1234...8»