1. Une duchesse qui attirait le regard... uniquement le regard?


    Datte: 24/12/2018, Catégories: fh, couple, amour, volupté, pénétratio,

    ... derrière l’arracha à ses pensées : — Dame, je connais ces lieux et vous sens hésitante ; faites moi l’honneur, de vous tenir compagnie jusqu’à la sortie du palais. La duchesse se retourna vers celui qui avait prononcé ces mots : elle fut surprise de découvrir qu’il ne s’agissait rien moins que du comte de Drangard, celui-là même qui avait siégé à ses cotés lors du conseil et soutenu son regard. Jaessa connaissait assez peu le comte de Drangard. Notable lui aussi récemment nommé, il s’était élevé par les affaires politiques et par ses relations au sein des grandes guildes du royaume. Bel homme sans pour autant être le portrait type du prince charmant, il était surtout réputé pour son verbe et son éloquence. Et, séducteur invétéré, il avait l’habitude d’user ces talents pour faire la cour aux femmes qui lui plaisaient, et elles étaient nombreuses, avec une nette préférence pour celles de son rang. Il s’était toutefois rangé depuis son mariage avec une jeune noble, répétant à qui voulait bien l’entendre qu’il aimait à la folie sa charmante épouse. — Et bien monsieur… je suis surprise de vous trouver ici. Mais je dois vous avouer qu’effectivement, je m’y perds en ce palais. Si vous voulez bien prendre mon bras…— Vous me faîtes le plus grand des plaisirs, dame. Je vous mènerai à bon port et j’aurai l’immense honneur de faire plus amplement votre connaissance. A cette déclaration somme toute très engageante et très pompeuse, elle répondit par un mince sourire, pour reprendre ...
    ... aussitôt une mine digne et austère. Si elle appréciait de pouvoir sortir du palais en telle compagnie, elle se gardait bien d’adopter l’attitude d’une de ces courtisanes naïves écoutant avec admiration les compliments du premier séducteur venu. Elle tendit son bras au comte qui le lui prit, marchant à ses cotés dans les couloirs du palais. Ils échangèrent quelques banalités, le comte s’efforçant de lui raconter son ascension au pouvoir, ses dernières affaires, ses opinions sur l’état du conseil. Tout à son habitude, il entourait ces banalités de compliments implicites, de formules agréables à entendre, et déployait tout son talent d’orateur et de séducteur, cherchait à éveiller l’attention. Elle lui parlait assez peu, se contentant de répondre à ses questions et d’évoquer quelque généralité. Elle était satisfaite de pouvoir parler avec le comte de Drangard en personne, d’autant plus que sa réputation de beau parleur n’était pas volée, mais son attitude un peu trop engagée, se posant presque en séducteur, l’indisposait : elle avait entendu suffisamment de compliments en tous genres dans sa vie pour y être sensible, fut il comte ou simple roturier. En quelques minutes ils se retrouvèrent aux portes du palais, et Jaessa, apercevant au loin la calèche qui l’attendait, s’apprêtait à lui fausser compagnie. — Et bien, mon cher comte, je crains que je ne doive vous fausser compagnie. Ma calèche m’attend, et mon mari doit certainement être pressé d’entendre mon rapport du conseil.— Dame, ...
«12...567...10»