1. Mais oui, c'était moi ! 1


    Datte: 26/12/2018, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    Je viens de lire une histoire en huit chapitres d'un dénommé Accent. Je m'appelle Elvire comme l'héroïne de ce texte. J'ai été l'épouse d'un couvreur prénommé Jean. Mon époux actuel s'appelle Grégoire Latour, est gérant d'une concession automobile où j'exerce comme comptable après avoir été institutrice. J'ai tout lieu de croire qu'Accent raconte ma vie, à sa façon. Je pense être en droit d'apporter quelques précisions à ce récit. En premier, il faut indiquer que les premiers faits se sont déroulés il y a cinq ans, les derniers sont récents. Jean a pris des raccourcis pour déboucher rapidement sur ce qui revêt une valeur importante à ses yeux. Les derniers paragraphes le montrent triomphant de Greg en couchant avec moi et consolé par une jeune femme qu"il nomme Carole. Mon point de vue devrait combler certaines lacunes et montrer que tout n'est jamais simple, facile et définitif dans la vie des gens. Souvent on se fait des illusions; je suis bien placée pour en attester. Les uns ont la chance de suivre une ligne droite vers l'infini à l'abri des faux pas. D'autres, comme moi, connaissent des routes en épingles à cheveux, passent par des chemins tortueux, se perdent parfois et tentent de retrouver la bonne voie. J'espère que mon intervention ne vous semblera pas juste un plaidoyer "pro domo". A la lecture de cette histoire, j'ai ressenti un sentiment d'injustice, notamment lorsque j'ai lu que Jean me traitait de salope. Je reconnais avoir commis une faute grave en raison de ...
    ... circonstances mal maîtrisées, Jean en a fait la part essentielle de son histoire, la raison de notre divorce. Je l'ai blessé profondément, il s'est cru humilié, n'a pas supporté ce qu'il considérait comme une trahison. Je regrette sincèrement la peine que je lui ai infligée, tous les chagrins qu'il a pu subir par ma faute et par les développements qui ont découlé de mon égarement. Une chose doit être entendue pour que quelques lecteurs ne me condamnent pas trop vite. Quoi qu'il se soit passé, jamais je n'ai cessé d'aimer Jean. Pour certains c'est impossible, hélas ! A tout instant, même quand j'ai pris des décisions, bizarres pour certains, j'ai continué à souffrir des événements qui semblaient nous éloigner à tout jamais. Je souffre encore terriblement de cet amour insensé qui fait de moi, actuellement, l'épouse de mon amant et l'amante de celui qui fut mon mari. Je vis une sorte d'écartèlement, parce que mon amour contrarie mes devoirs d'épouse.Je veux continuer à crier haut et fort que je n'ai jamais cessé de l'aimer, que je l'aime ! Jean n'a pas pu ou voulu croire que je n'aimais que lui. Son amour propre d'homme en a pris un coup quand je me suis donnée à Greg. Il lui a paru impossible que ce ne soit qu'un regrettable accident dans ma vie sentimentale et sexuelle. Il en a tiré la conclusion, à mon avis hâtive, que nous devions nous séparer. Atteint dans son orgueil, dans sa certitude que sa femme devait être infaillible, il a saisi l'occasion de ma seule défaillance pour ...
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