1. brother'n sister (7)


    Datte: 26/12/2018, Catégories: Divers,

    Antoine semblait furieux. Son couteau ensanglanté pendant dans sa main, il s’avançait vers moi, ses yeux braqués vers les miens. J’étais allongée sur le bureau de l’ancien agent de police, incapable de bouger. La peur, peut-être. Ou bien le dégoût de voir un cadavre juste à quelques centimètres de moi. -Alors, sœurette, dit Antoine avec un air on ne pouvait plus menaçant. On avait l’intention de me jouer un sale tour ? Je croyais pourtant que nous faisions équipe, toi et moi. Lorsqu’il fut à quelques centimètres de moi, je fermai les yeux, refusant de voir ce qui m’attendait. -Tu comptes me tuer ? demandai-je dans un ultime effort. -C’est ça qui t’effraie ? Mourir ? Tu ne sais donc pas qu’il existe des sanctions plus cruelles encore ? Il s’approcha à nouveau de moi. J’entendis alors des bruits de succion à intervalle régulier ; il marchait sans hésitation dans le sang de sa victime. Antoine n’était pas un génie, me dis-je alors. C’était bien pire : un psychopathe. Mais pas un psychopathe dans le sens où les gens l’entendent, non. Un vrai psychopathe. Ces personnes incapables de ressentir la moindre émotion, et tellement ingénieux que la police elle-même ne peut que prier pour avoir la chance de peut-être avoir l’opportunité d’en arrêter un. -Non, je ne vais pas te tuer, dit-il simplement après s’être arrêté quelques centimètres devant moi. Je le regardais alors sans savoir ce qu’il comptait faire de moi. -Alors relâche-moi ! hurlai-je. -Pour que tu me dénonces ? Hors de ...
    ... question. Là, il me tendit sa main gauche, celle qui ne portait pas le couteau, afin que je l’attrapasse. J’hésitai beaucoup. Après tout, il serait facile pour lui de me transpercer de son couteau si je me tenais à lui. -Je t’ai dit que je ne vais pas te tuer, sœurette. Tu n’as pas à avoir peur. Avais-je réellement le choix ? Non, bien sûr que non. Je tendis alors ma main et me relevai en m’aidant de la sienne. Et évidemment, il m’attrapa par les cheveux, colla mon dos contre son torse et braqua son couteau contre ma gorge. -Je ne vais pas te tuer, mais tu vas devoir m’aider à sortir de la merde dans laquelle tu nous as emmenés, ajouta-t-il. Voilà ce que tu vas faire. Il me chuchota alors diverses instructions, et le seul fait de réaliser qu’il ne plaisantait pas me donna des frissons. Je me trouvais actuellement dans un hôtel abandonné proche du commissariat de police. Dans le hall d’entrée, pour être précise. Les murs délabrés et le sol recouvert de poussière me poussèrent à croire que son état ne datait pas d’hier. Il n’y avait aucun meuble dans la pièce, sans doute les propriétaires avaient-ils tout fait déménager avant de quitter les lieux. J’étais toujours nue ; mon frère avait refusé que nous repassassions par la maison pour que je pusse me changer. Le plan de mon frère était en place, mais j’ignorais totalement de quoi il s’agissait : il ne m’avait parlé que de ma partie. De son côté, Antoine se baladait à travers les pièces de l’hôtel, vérifiant que tout était en place. ...
«123»