1. brother'n sister (7)


    Datte: 26/12/2018, Catégories: Divers,

    ... -Tu sais, je suis désolé de t’avoir menacée, tout à l’heure, s’excusa alors mon frère. Je me retournai, surprise par ces mots. -Tu es … désolé ? Je te rappelle que tu as collé ton couteau sur mon cou, dis-je d’un ton calme malgré la situation présente. Antoine arrêta sa marche et me rejoignit avec sérénité. -Je sais que tu as peur de moi. J’ai tué un gosse, et maintenant tu me prends pour un psychopathe. -Et tu vas me dire que j’ai tort, répliquai-je. -Non, sur ce point tu as raison. Mais si je l’ai fait, c’est pour toi. Pour nous. Ce gamin aurait raconté ce qu’il avait vu, et ç’aurait été la fin pour nous. Plus personne ne nous aurait regardés comme avant, parce que cette société n’hésite pas à exclure tous ceux qui s’écartent un peu de leurs règles et de leurs mœurs. -Et tu vas me dire que tu as tué ce policier pour me défendre ? -Je réparais ton erreur, répondit-il aussitôt. En me dénonçant, tu aurais été obligée de lui avouer notre aventure au gymnase, et le résultat serait revenu au même. Tu me comprends, maintenant ? -Non, dis-je d’un ton froid. Je ne pourrais jamais cautionner un meurtre, même venant de mon frère. -Tu dis ça à cause de la colère, mais quand tu y réfléchiras de nouveau, tu comprendras. -Tu te trompes, je ne pourrais jamais te comprendre. Antoine fit alors une moue déçu. Il voulut répondre, mais une sirène de police retentit au loin. Nous en conclûmes que le capitaine avait eu vent de la mort de l’officier dans le commissariat. -À toi de jouer, ...
    ... sœurette, me sourit-il en me tendant un smartphone. Je l’attrapai et l’allumai. Je le déverrouillai en faisant coulissant le bouton numérique vers la droite, et aussitôt j’appelai le commissariat. Je n’eus qu’à attendre deux bips sonores avant que quelqu’un ne répondît. -Ici le commissariat de police, entendis-je à travers le combiné. Je suis désolé, mais nous sommes indisponibles pour le moment. Il va falloir rappeler plus tard. -Je suis salomé, la sœur d’Antoine. -J’ai dit que je n’avais pas de temps à t’accorder ! -Antoine est celui qui a tué William Beauregard et l’officier de police que vous voyez sur le sol, juste devant vous. Le capitaine ne répondit pas. Incapable de garder mon sang-froid, j’étais sur le point de hurler, mais il reprit la parole juste à temps. -Où es-tu, Salomé ? -L’hôtel abandonné à deux rues d’ici. Je vous attends, mon frère aussi. La seule réponse que j’obtins fut un bip sonore continu : le capitaine avait raccroché. -Tu as été parfaite, Salomé, me congratula-t-il. -Et à quoi ça va servir ? Tu ne pourras pas tuer tous ces hommes, et même si tu le faisais, tu peux être certain que tu aurais de gros ennuis. -Je ne compte pas les tuer, ricana-t-il. Comme tu l’as dit, j’en serais incapable, surtout avec un couteau comme seule arme. Il se caressa le crâne, sans doute pour cacher son anxiété. -Non, poursuivit-il, c’est nous qui allons mourir, et sous leurs yeux. Mon visage se figea. Avais-je bien entendu ? Il voulait que l’on se tuât ? Je comptais le faire ...