brother'n sister (7)
Datte: 26/12/2018,
Catégories:
Divers,
... répéter, mais une sirène de police capta mon attention : le capitaine et son équipe étaient arrivés. Aussitôt, Antoine m’attrapa par les cheveux et, comme tout à l’heure, il glissa le couteau sous ma gorge. -Qu’est-ce que tu fais ?! criai-je. -Tu es certaine de ne pas vouloir me pardonner ? -Vas te faire foutre ! hurlai-je de plus belle. Portant alors mon regard vers l’extérieur, je reconnus l’homme qui m’avait interrogée. Il sortit de sa voiture et brandit un mégaphone tandis qu’il pouvait tous les deux nous voir à travers la porte en verre de l’hôtel abandonné. -Lâche la fille ! cria-t-il à travers son appareil. -Je ne suis pas si bête, cria-t-il à l’attention du capitaine. Si je le faisais, vous m’arrêteriez sur le champ. Non, je pense plutôt que je vais m’enfuir par là. Il se dirigea alors vers une porte à l’arrière de la salle. Il me tirait par les cheveux afin que je le suivisse. Lorsque nous passâmes la porte, j’entendis le capitaine ordonner à ses hommes de nous prendre en chasse. Ce fut alors que, pendant notre course, je remarquai deux sans-abris allongés sur le sol, assommés. Je n’y fis pas plus attention et suivis mon frère jusqu’à ce que nous fussions arrivés devant une sortie de secours. Je comptai m’échapper, mais Antoine me planta son couteau dans la cuisse. La surprise m’empêcha d’esquiver, et bientôt un écoulement de sang s’échappa de la plaie. ewuejjhz -Si tu ne veux pas me ...
... pardonner, tu deviens un danger pour moi, Salomé. J’en suis navré, mais parce que tu es devenue une gêne, je dois te tuer. Là, Antoine sortit en me laissant là, allongée sur le sol, incapable de me relever. Dans la pièce adjacente, j’entendis les policiers fracasser les vitres et se diriger dans ma direction. J’entendis ensuite un coup brutal dans mon dos : les policiers avaient enfoncé la porte. Aussitôt après, une explosion titanesque balaya la pièce, nous noyons dans des flammes infernales. Le lendemain, une cérémonie eut lieu en l’honneur des policiers tués dans l’explosion. Parmi eux figurait le capitaine. Une photo de moi encadrée reposait également à côté des membres des forces de l’ordre décédés. Dans le cimetière, les gens pleuraient. Parmi eux, mon père, inconsolable. D’une part parce que j’étais morte, d’autre part parce que mon frère, Antoine, était le poseur de bombe. Mon frère, disais-je, était supposé mort. Les corps, dans l’hôtel, avaient été retrouvés calcinés, si bien qu’il avait fallu se servir de leurs mâchoires pour les identifier. Par un nouveau coup de génie, Antoine avait réussi à intervertir les dossiers médicaux d’un des deux sans-abris avec le sien. Pourtant, Antoine était vivant, bien vivant, même si pour y arriver il avait dû m’assassiner, moi, sa propre sœur. Comme quoi, la vie n’est pas comme un compte de fée : les méchants sont parfois les seuls à s’en tirer. FIN