1. Lointaines Origines...


    Datte: 05/01/2019, Catégories: SF,

    ... l’origine du rayonnement électromagnétique avec l’aide de Harning, et l’histoire s’arrêtait là pour le retraité. Ils ont donc commencé par arracher les ronces quasiment à mains nues, puis ils ont retourné le coin à la pelle et à la pioche. Milton en a les mains pleines d’ampoules et de méchantes griffures. Mais ça en valait la peine ! Oh que oui ! Au bout de deux bonnes heures de fouilles -l’excavation avait alors atteint un mètre de profondeur environ-, Milton a senti sa pelle racler contre quelque chose de dur et lisse. C’est à genou dans le trou, sans aucun égard pour son pantalon de ville déjà largement taché de boue, qu’il a fini par dégager à la main « l’artefact ». Ils ont poussé le même cri de surprise étranglé devant ce que Milton venait de mettre à jour : un cylindre parfait, taillé dans une matière aux allures de roche vitrifiée, noire et réfléchissante ! La surface, incroyablement résistante, n’avait même pas été rayée par le métal de la pelle. Dès que Milton l’eut sorti de sa gangue de boue, le cylindre noir se mit à refléter les lueurs ocre de cette fin de journée, comme embrasé par le soleil. Jetant un coup d’œil à son appareil de mesure, Milton constata que l’objet n’émettait à présent plus aucun rayonnement électromagnétique. C’est ce qui l’impressionna le plus : comme si les puissantes ondes n’avaient été là que pour signaler la présence de cette chose étrange et qu’une fois découverte, elles n’avaient plus lieu d’être. oooOOOooo Madison est furieuse contre ...
    ... son mari. Elle n’a pas décoléré du week-end à l’idée que ce scientifique si désagréable était reparti de chez eux avec une découverte certainement extraordinaire entre les mains, sans qu’ils n’aient eu rien à dire. Après une soirée de discussion orageuse, ils sont montés se coucher. Allongée dans le noir, Madison n’arrive pas à trouver le sommeil et finit par revenir à la charge : — Joe, tu t’es vraiment fait avoir par ce sale con ! Imagine un peu, ce truc vaudra peut-être un jour un paquet de fric. Et toi tu le laisses se barrer avec, et encore tu lui dis merci…— Madie, arrête de me rabâcher ça ! On en a déjà parlé dix fois ! Tu aurais peut-être préféré être assaillie par des hordes de journalistes, pendant que les gars de la défense nationale auraient retourné tout notre terrain, et celui des voisins par-dessus le marché ?— Alors que là, si ça se trouve, ce type va se faire une fortune avec ce qu’il a déterré sur NOTRE propriété, pendant que nous on n’a juste à la fermer. C’est pas mieux ! Harning, de mauvaise humeur à l’idée de s’être fait embobiné, se retourne dans le lit pour couper court à la discussion, présentant à son épouse son large dos empaqueté dans un pyjama mauve très kitsch. Madison réplique en s’enfermant dans une désapprobation muette, que son mari ne tarde pas à saluer par des ronflements sonores. Elle laisse son esprit divaguer, tentant de s’enfoncer à son tour dans un sommeil à même d’apaiser un peu ses pensées rageuses. Elle repense à Milton, sur le pas ...
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