Souvenirs d'une promenade urbaine - Histoires de Sexe

Souvenirs d'une promenade urbaine

... !— Ouais, Keissa. C’était au Marquis, pas au Dandy ! Tu perds la boule, mon vieux. Oh la-la, c’te soirée ! M’en parle pas. « Traînée », tu dis ? C’est le mot, ouais ! Quand je pense qu’elle a fini par rentrer en Uber avant de baiser. J’en fais des cauchemars…— Parle pas comme ça des femmes, gros ! Elle avait raison, on baise pas sans capotes, c’est la life, mec. Surtout avec un type comme toi, hahaha. Et puis c’était au moins en 97, ton truc, y’avait pas Uber à l’époque.— Très drôle. On était au collège en 97, Monsieur le prof d’Histoire.— De toute façon, faut se rendre à l’évidence, Jay : t’aimes bien les allumeuses ! Et puis ça t’excite encore plus de repenser à ce qu’aurait pu arriver de magnifique plutôt qu’à la triste réalité de tes plans merdiques…— Le phantasme, Key, le phantasme on appelle ça.— Moi j’appelle plutôt ça « la loose », mais si ça te fait plaisir… En parlant de loose, tu ne serais pas en train de profiter de l’absence d’Abdu pour me raconter ce qui s’est vraiment passé avec sa cousine du Sénégal ?— Ah non ! C’était pas vraiment le genre à baiser dans la rue, la cousine d’Abdu, si tu vois ce que je veux dire… Je veux bien te raconter, mais tu me jures de ne rien dire à Abdu.— Pfff, vous êtes ridicules les gars avec vos cousines, vos frangines… Si vous aviez moins honte de la manière dont vous vous comportez avec les gazelles, ça ne vous gênerait pas tant que ça de savoir qu’elles risquent de tomber sur des lascars comme vous…— Hmmmm, déjà, c’est toi qui ...

... faisais la mijaurée tout à l’heure quand je parlais de Salomé, faudrait savoir. Et puis, sur ce coup-là, c’est plutôt elle qui pourrait avoir honte. C’est aussi pour ça que je ne tiens pas spécialement à la balancer à Abdu.— Ah ouais ? Oh la-la, ça sent le gros dossier ! Elle t’a refilé de l’herpès ? Elle avait les seins qui tombent jusqu’aux genoux ? Elle t’a tendu du tabac quand tu lui as demandé une pipe ?— T’es con, mon frère, mon Dieu c’que t’es con ! Non, elle voulait juste se marier pour les papiers, en fait. C’est moins rigolo. Quand elle a pigé que c’était pas vraiment mon plan, elle m’a piqué une crise… ça non plus, c’était pas rigolo du tout.— Ah merde, c’est chaud ça.— Ouais, grave. Le bon côté des choses, c’est qu’elle n’a pas ménagé ses efforts pour me convaincre. Ma parole, elle était presque vierge en arrivant, mais plus du tout en repartant ! Elle avait envie d’apprendre, la coquine. Et elle a bieeeen appris !— Vantard…— Oh je ne me pose pas en prof. C’était surtout une bonne élève ! La première fois, elle pensait juste me faire un massage en gardant son débardeur et son shorty en coton blanc ; une semaine plus tard, elle me léchait le cul comme une reine et elle grognait de plaisir quand je m’occupais du sien…— Ma foi, pas mal la petite. T’aurais p’t’être dû dire oui au mariage !— J’étais pas amoureux, qu’est-ce que tu veux…— Et la fille de ta devinette, alors ? T’en étais amoureux ?— Non, j’ai pas eu le temps. Et puis elle était pas libre…— Ahhh ! Je parie que ...