1. Bal masqué (13)


    Datte: 10/01/2019, Catégories: Transexuels

    ... insister. — Tu n’aurais pas dû en effet. — On pourrait repartir sur de nouvelles bases. — Pourquoi faire ? On ne va pas se revoir. — Moi, j’ai envie de te revoir. — Pour coucher avec moi ? — Non, pour passer du temps entre copines. Parler, partager nos passions. — Sans sexe ? Je n’y crois pas un instant ! Tu es comme ma mère. Je n’insistais pas. Anaïs était en boucle. Nous fîmes demi-tour. Nous trouvâmes les deux couples discutant de tout et de rien, autour d’une bouteille de champagne. Soit ils avaient été rapide, soit il ne s’était rien passé. Anaïs fut écoeurée d’avoir été menée en bateau. — Alors ? Comment ça s’est passé avec Sarah demanda Joëlle. — Très vite. J’ai pas envie de lui parler et encore moins de la voir. — Comme tu voudras. C’est toi qui vois. .oOo. — Tu as le bonjour de Sarah, dit Joëlle deux semaines plus tard. Elle est venue jeudi soir me tenir compagnie pendant que Patrick était à Bordeaux. — Tant mieux pour toi, répondit Anaïs sur un ton qu’elle voulait distant. Malgré tout, entre son père qui baisait trop souvent son mari, et sa mère qui sous-entendait ses ébats sans aucune pudeur, Anaïs commençait à intégrer le fait qu’elle passait effectivement à côté de quelque chose. Il était peut-être temps qu’elle se prenne en main. Mais avec qui ? Ses copains ? Elle se voyait mal coucher avec l’un d’eux. En fait, aucun n’était célibataire. Ses camarades de classe ? Elle les avait éconduit sèchement et plus personne ne s’intéressait à elle. Un inconnu sur un site ...
    ... de rencontre ? Même pas en rêve ! Pour tomber sur un détraqué ou choper une saloperie, non merci ! Elle avait beau tourner le problème dans sa tête, le choix de Sarah comme l’avait déjà évoqué sa mère sonnait comme une évidence. Mais l’orgueil et sa fierté lui interdisaient d’accepter cette solution. La solution arriva par hasard. Son père avait invité Joëlle et Patrick pour fêter l’anniversaire de Fabien. Patrick ayant été désigné comme capitaine de soirée, ce fut Joëlle qui se lâcha sur le champagne. — Oups, je crois que je suis pompette, dit-elle dans un grand éclat de rire. — Pas mieux ! dit Fabien en roulant sur elle. — Parfait ! répliqua Patrick en se frottant les mains, imaginant profiter de sa femme. Toutefois, Patrick jugea que cette crise d’ébriété hilare était le signe du départ avant que ça ne dégénère. Anaïs resta avec son père pour tout ranger tandis que, pour une fois, Fabien décuvait sur le canapé. Pompette ! Voilà la solution. Elle n’aurait qu’à faire semblant d’être ivre et entreprendre Sarah. Maintenant restait à trouver une excuse pour approcher celle qu’elle ne pouvait pas voir en peinture. Et là encore, le hasard fit bien les choses. Tous les deux vendredis, Anaïs retrouvait sa mère à son salon. Et ce soir-là, j’étais là pour mon épilation. Anaïs m’accueillit froidement. Comme d’habitude. — Dites les filles, vous ne voulez pas enterrer la hache de guerre et sortir ce soir ? Je suis crevée, Patrick n’est pas là j’ai encore un peu de compta à faire, je n’ai ...
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