Sortilèges et manipulations
Datte: 13/01/2019,
Catégories:
bizarre,
campagne,
amour,
jalousie,
policier,
sorcelleri,
fantastiq,
amourdura,
Après avoir tenté de violer Claire Dupuy, le jeune comte Olivier Desgrange s’est caché dans une ancienne mine et, pour qu’on le croie mort, a fait brûler sa voiture dans laquelle il a mis le corps calciné du jeune avocat Marc Audebert qu’il venait d’assassiner. Grâce à des rituels de magie noire, il veut toujours posséder Claire mais il constate l’échec de ses sortilèges car elle est protégée par son fiancé le luthier Louis Bergheaud, initié en magie blanche, la bonne magie. Claire, qu’un policier accompagne, va vendre les produits de sa ferme au marché de Saint-Amant. Cabet, le policier, se moque cruellement de Mariette, domestique au château de la mère d’Olivier Desgrange. Mariette cherchera sûrement à se venger, redoute Claire. Pendant ce temps, le policier Pauvert examine le cadavre, et n’est pas absolument convaincu de son identité. Il en arrive à penser que le charmant petit couple que forment Louis Bergheaud et Claire Dupuy n’est peut-être pas innocent comme l’agneau qui vient de naître. Simone Dupain fredonnait. Une romance de Lucienne Delyle intituléeSur les quais du vieux Paris, mélodie romanesque qu’elle avait découverte le mois précédent en écoutant la chanteuse de rue forézienne Madeleine Rebouillat, mélomane qui passait régulièrement faire découvrir les succès du music-hall parisien au marché d’Ambert. Simone aimait prodigieusement la musique et si la TSF n’avait pas été si onéreuse, elle aurait volontiers demandé au maire de Saint-Amant d’en équiper son ...
... bureau de secrétaire. Mais les finances de la mairie n’étant pas des plus élevées malgré une gestion stricte, elle devait se contenter de l’harmonium de l’église dont elle tirait desGloria tonitruants et desVeni Creator Spiritus particulièrement solennels. Et dans sa petite maison de la ruelle du fournil elle passait ses dimanches après-midi à chantonner sur les mélodies roucoulantes et sucrées de Christiné - quelques disques offerts par feu son mari peu avant de périr prématurément dans les tranchées de Verdun. Son chignon gris, soigneusement fixé d’épingles, oscillait sous l’émotion et c’est d’une voix douce qu’elle répétait : Mille projets nous attirent, Mais, dans un même sourire, Nous refaisons le trajet simple et doux De nos premiers rendez-vous… Elle était si absorbée par son chant, tout en recopiant avec application la note mentionnant l’entrée à l’école du petit Pierre Sauveterre, qu’elle n’entendit pas les coups légers frappés à la porte de son bureau ; et ce ne fut que lorsqu’une voix masculine toussa tout près d’elle qu’elle leva la tête. Louis Lafargue, que tout le village considérait comme un Don Juan éhonté, lui faisait face et c’était pour elle si extraordinaire qu’elle ouvrit des yeux ronds comme des billes et s’étrangla, saisie de stupeur autant que d’excitation. Honteuse d’expectorer ainsi devant un homme aussi séduisant, elle bredouilla une excuse inaudible avant de chercher un mouchoir brodé pour se moucher, essuyer ses yeux et reprendre son souffle. Une ...