Caprices de femmes
Datte: 13/01/2019,
Catégories:
fh,
amour,
pied,
massage,
nopéné,
nonéro,
historique,
historiqu,
aventure,
... moi-même jamais entrée.— Je ne vous souhaite pas que cela arrive un jour, Madame. Cet homme est un démon sans scrupules.— Ça, nous le savons tous les deux, et depuis longtemps. La duchesse attrapa soudainement Rochefort par la ceinture et se colla contre lui, offrant à sa vue son décolleté tentateur. — Oh, Rochefort… Nous avons vécu tant de choses avant votre injuste emprisonnement, tant de moments délicieux ! Il ne tiendrait qu’à vous…— De servir le coadjuteur ? Certainement pas.— De me servir, Rochefort…— Et bien, si j’en crois les quelques informations que j’ai pu glaner çà et là…— Oui ?— Vous m’avez bien vite remplacé après ma triste mésaventure.— Qui vous a dit cela ?— Le Louvre est plein de gens fielleux, et beaucoup vous détestent, Madame…— Mais pas vous Rochefort.— Certes, Madame ; il faudrait que je sois fait de bois.— Alors servez-moi, Rochefort. Retrouvez-moi ce soir.— C’est hélas impossible, Madame ; je dois rejoindre – ou plutôt retrouver – au plus vite celui qui m’a remplacé dans votre couche, et à qui je ne tiens nullement à succéder.— De qui parlez-vous, Rochefort ?— Ah oui, c’est vrai, Madame… Vous ne pouvez vous rappeler tous ceux qui vous ont… servis.— Comte, je vous ordonne de parler ! grinça alors la duchesse, exaspérée.— Eh bien, soit ; pour vous complaire, Madame… Je suis en quête du Chevalier d’Herblay.— Aramis ?— Oui, Aramis… qui finalement a préféré à votre con enflammé celui de la princesse de Vendôme, que l’on prétend sucré.— Aramis… Je hais cet ...
... homme, Rochefort. Et vous le savez bien.— Voilà pourquoi je vous informe, Madame.— Et je hais tout autant la Vendôme ! Retrouvez-la, Rochefort, et faites-la enfermer.— J’y compte bien, Madame, car telle est la volonté du cardinal.— Peu importe ; il s’agit également de ma volonté, cette fois. Mais… puis-je vous demander une chose encore ?— Demandez…— Avez-vous des ordres concernant le chevalier d’Herblay ?— Oui, Madame : je dois l’occire.— Soit. Je voudrais simplement que vous me le rameniez avant. Je veux le voir à genoux devant moi. Je veux le voir implorer mon pardon, le voir ramper comme une limace. Et ensuite…— Oui ?— Vous le tuerez et enverrez sa tête à Caroline de Vendôme. ************** Si le lecteur avait, grâce à une magie quelconque, la faculté de remonter le temps jusqu’aux jours dont nous parlons, et s’il lui venait l’envie dans le même temps de contempler l’effet de sombres pensées sur un visage empli d’amertume, il lui suffirait alors de suivre et d’observer d’Artagnan déambulant apparemment sans but dans les rues de Paris. À plus de quarante ans, ce dernier avait gardé la prestance du jeune homme qu’il était vingt ans auparavant. Il avait toujours la jambe ferme et cette démarche féline qui faisait se retourner les regards des femmes ; et en temps habituels, il leur rendait volontiers ce regard. Les femmes… D’Artagnan n’avait jamais oublié Constance de Bonacieux, mais le temps était passé, et de la blessure béante qui l’avait fait souffrir pendant tant d’années ...