1. Caprices de femmes


    Datte: 13/01/2019, Catégories: fh, amour, pied, massage, nopéné, nonéro, historique, historiqu, aventure,

    ... Ils ne seraient pas les maîtres du royaume s’ils étaient autrement.— Pourquoi n’as-tu pas fait comme ton ami Porthos ? Il est riche aujourd’hui ; il possède un château. Et pourtant, tu es cent fois plus intelligent que lui.— Porthos a dû pour cela épouser une femme qui tient plus du dragon que de la jolie rose que tu es…— Arrête, tu me flattes. Je vois très bien où tu veux en venir.— Non, ma chérie. Je n’ai pas dormi cette nuit ; et j’ai de mauvaises nouvelles à t’annoncer. Voilà pourquoi je suis triste.— Je le savais… Comment s’appelle-t-elle ?— Caroline de Vendôme.— Et tu ne nies même pas… Tu es un monstre, je te déteste !— Suffit, femme ! dit-il fermement en attrapant le poignet de la main levée qui allait l’atteindre. Augustine éclata en sanglots. — Tu ne m’aimes plus, tu vas me quitter…— Allons, Augustine, calme-toi. Je t’aime toujours, petite sotte. Je vais juste partir en voyage.— Avec cette garce ?— Non. Je dois retrouver cette femme qui a été enlevée hier à la cour, pendant le bal masqué.— Mon Dieu… Quelle horreur !— Oui, comme tu dis.— Comme ce doit être terrible pour elle…— Elle était consentante. Elle est partie avec son amant. Mais pour des raisons politiques, à la cour, cela s’appelle un enlèvement.— Et que vas-tu faire ?— La retrouver et la ramener chez elle.— Mais… c’est monstrueux !— Oui.— Et qui l’a enlevée ?— Aramis.— Et tu vas affronter ton ami…— J’ignore si Aramis est toujours mon ami.— Il l’a toujours été.— Cela fait vingt ans, Augustine. Aramis a sa ...
    ... princesse, Porthos a son château, Athos a sa fortune… Et moi, je n’ai en tout et pour tout que cette chambre et ton joli sourire.— Et cela ne te suffit plus…— Si, justement. Et je vais devoir tout quitter une fois de plus afin de régler les problèmes des grands de ce monde, et me retrouver plongé au milieu de tous ces égoïsmes. Je me sens las, mon Augustine… Je crois que je vieillis. ************** Le père Pedro Acquaviva détestait qu’on le réveille au milieu de la nuit. Surtout lorsqu’elle était bien avancée, et surtout lorsque la jolie Ninon Mercier passait la nuit avec lui. Ils venaient juste de s’endormir tous les deux, enlacés l’un à l’autre, et voilà qu’un fâcheux venait faire un vacarme du diable aux portes du presbytère. Il sortit un pistolet chargé du tiroir de sa table de nuit, se signa rapidement et descendit voir ce qui se passait. — Qui est là, cria-t-il à travers la porte.— D’Herblay !— Impossible : d’Herblay doit être loin à cette heure.— Pedro, c’est moi, je te jure… Ouvre vite.— Le mot de passe ?— Ad Majorem Dei Gloriam.— Tout le monde le connaît, celui-là… Non, notre mot de passe.— Pedro, je t’en prie… Pas ça.— Le mot de passe, ou tu n’entres pas. Allez, un effort…— Les couilles du pape ne servent à rien.— Pardieu, c’est bien toi ! Acquaviva ouvrit la porte en riant et serra fortement Aramis dans ses bras. — D’Herblay, espèce de fou…— Acquaviva, infâme blasphémateur !— Qu’est-ce que tu viens faire ici ?— J’ai besoin de ton hospitalité, et de ta discrétion ...