1. Les yeux grand ouverts


    Datte: 16/01/2019, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    ... aller dans la cuisine. Je m’étais pourtant déchaussée en entrant ! Au retour j’ai fait un détour jusqu’au couloir d’entrée, pour voir … avec une ou deux secondes d’écart, à chaque fois il se tournait vers moi. Il a deviné ce que je faisais et il s’est mis à rire : — Vous jouez ? — Comment faites-vous ? Je ne fais pourtant aucun de bruit ! — Il y un obstacle entre le canapé et la cuisine … — Une table. — … posée sur un tapis. Le bruit de vos pas est différent, assourdi. Vous avez enlevé vos chaussures, mais vos bas crissent sur le plancher. Quand vous êtes retournée vers l’entrée je n’entendais plus rien, mais une latte du plancher à craqué. Et … … sous ses lunettes noires, ses sourcils se soulevaient. Il a pincé les lèvres, et puis m’a demandé : — Dois-je me retourner ? — Pourquoi donc ? — Parce que vous êtes en train d’enlever vos bas … — Ça aussi vous entendez ? C’est fou ! — Fou, je ne sais pas, mais c’est rare … — Rare? Les autres … n’ont pas ce talent ? — Si, bien sûr ! — Qu’est-ce qui est rare, alors ? — Ce qui est rare, c’est qu’une jolie femme se déshabille devant moi dès notre première rencontre ! Et moi, comme une imbécile, je m’étais cachée derrière la table pour enlever les bas qui me trahissait, pour jouer à cache-cache ! Quelle idiote ! Lui se retenait de rire, et moi, je pestais. De ma bêtise, du rouge qui me montait aux joues ; vexée. Je lui ai tiré la langue et … une impulsion, il ne pouvait pas savoir ! Une idée bête … j’ai bousculé une chaise du pied, ...
    ... pour masquer les sons qu’il percevait trop bien, et j’ai enlevé ma robe ! … il n’en saurait rien … Je me mordais les lèvres pour ne pas rire. J’ai sucré son thé, je l’ai remué pour lui avant de prendre sa main pour la guider vers l’anse de la tasse, gardé sa main plus longtemps que nécessaire. Il a de belles mains, des doigts longs et fins, soignés, des doigts nerveux. C’est une sensation bizarre de pouvoir regarder quelqu’un à loisir, l’observer sans qu’il ne se rende compte de rien. Et une sensation encore plus forte d’être quasi nue sans qu’il ne puisse le savoir ! Il a deviné ? Il avait un petit sourire en coin, mais il n’en disait rien. Il sirotait son thé, de temps en temps reposait la tasse dans sa soucoupe, pile au milieu, d’un geste sûr, précis, et moi je fantasmais sur ses mains ! Sur ses lèvres pleines si souvent étirées d’un sourire, sur ses épaules larges sous le blazer bleu marine et son polo Lacoste quand il bougeait. Il était habillé avec soin, de couleurs assorties … pas d’alliance à son annulaire, mais quelqu’un forcément devait s’occuper de lui, au quotidien ! Je le connaissais à peine et bêtement je ressentais une pointe de jalousie envers celle, parce que ça ne faisait aucun doute pour moi qu’il s’agissait d’une femme, celle qui s’occupait de lui ! J’ai ri de ces pensées idiotes. Et puis être quasiment nue si proche de lui … amusée ? Troublée … très troublée ! — Vous riez ? Un autre jeu ? — Non, pardon ! Je vous trouve … très soigné ! Celle qui a choisi ce ...
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