Les yeux grand ouverts
Datte: 16/01/2019,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
... pantalon et ce polo a du goût ! — Je transmettrai à ma tante. Elle fait beaucoup d’effort pour que je sois présentable. — Vous êtes très … présentable. Oh ! la petite voix enrouée que j’avais pour dire ça ! Forcément il s’en était rendu compte … Il s’est décalé vers moi : — Vous permettez ? Il avançait la main vers mon visage. J’ai pris sa main pour la poser sur ma joue … Et je l’ai laissé faire … — … tu trembles … Oh oui, je tremblais ! Du contact de sa main sur ma joue brûlante, du tutoiement, de son air concentré, de crainte, d’envie … on ne se touche pas d’habitude, pas si vite, le contact c’est déjà un début d’intimité, c’est une acceptation, alors oui, je tremblais ! Mais peut-être pour lui, me toucher n’avait-il pas la même signification. Il prenait son temps, du bout de ses doigts sur mes joues, son pouce qui balayait mes lèvres puis mes yeux, ses mains sur mes cheveux … Si ses mains glissaient sur mes épaules, il saurait ! j’espérais qu’il le fasse en même temps que ça me faisait peur ! Moi aussi j’ai levé les mains vers son visage, mes mains sur les branches de ses lunettes noires : — Je peux ? — Ah … Je les enlève rarement … mais je crois que je vous dois bien ça … Un court instant il a gardé les paupières ouvertes sur ses yeux blancs, à peine voilés d’un iris très pâle, et il a fermé les yeux, ses mains immobiles sur mes joues. — Il m’arrive de porter des lentilles de couleur … l’effet est moins … dérangeant. — Ça va … pas si dérangeant que ça … C’est lui qui ...
... avait l’air emprunté, maintenant, comme si ces lunettes avaient été un rempart, comme si en lui enlevant ses lunettes je l’avais fragilisé. J’avais eu l’impression de le mettre à nu en lui ôtant les lunettes qui masquaient son infirmité … Il n’avait pas bougé, n’avait pas remis les lunettes qu’il gardait entre ses mains. J’ai ramené nos tasses à la cuisine, et comme avant, avec un temps de retard, il se tournait vers la position que j’occupais. Me promener en soutien-gorge et petite culotte sans qu’il puisse le savoir me mettait dans un drôle d’état … Il souriait, les paupières closes et la tête baissée, ne tournait plus le visage vers moi. Il a tendu la main pour m’inviter à le rejoindre sur le canapé. — … viens … je ne connais pas ton environnement … si j’essaie de te rejoindre, je vais me cogner partout … s’il te plaît ! En approchant je me sentais toute timide. J’ai tendu une main pour prendre la sienne et il s’est levé. On était face-à-face entre le canapé et la table basse. — Je suis là. — Nue ? — Pourquoi cette question ? — Tu te tiens loin de moi, des pas hésitants, un peu nerveuse … et je n’entends plus le frou-frou de ta robe quand tu te déplaces. J’aime assez l’idée que tu te serais dévêtue pour moi ! Ne m’en veux pas de rêver un peu ! — Je ne suis pas nue. J’ai lâché sa main, j’ai pris ses joues entre les miennes et je me suis dressée sur la pointe des pieds pour poser un baiser sur ses lèvres. Il a refermé ses bras sur moi pour m’attirer contre lui, ses grandes mains ...