Papa, maman, la bonne, Vincent, François, Paul, les autres et moi (1)
Datte: 19/01/2019,
Catégories:
Divers,
Le titre de cette histoire est « Papa, maman, la bonne, Vincent, François, Paul, les autres et moi ». Oui mais je me suis rendu compte que ça faisait bien trop de monde pour un « one shot » et que je n’allais pas y arriver. Alors ce sera juste l’histoire entre la voisine et moi. Attention, je veux parler de LA voisine, pas n’importe laquelle, hein ! La voisine de droite. Enfin, quand je sors de mon appartement, c’est la voisine de droite. Mais quand je reviens le soir, je n’en ai pas cru mes yeux la première fois, elle est devenue la voisine de gauche. Incroyable ! Elle n’a que ça à faire, celle-là, de déménager dans la journée pour me perturber le ciboulot ? Cette fois encore, quand je rentre, je suis tellement imbibé que j’ai du mal à marcher droit. Soyons franc, je ne marche pas droit du tout, même que parfois je me casse la gueule en sortant de l’ascenseur. Ça dépend de la marque de whisky, je crois. Il y en a de plus traitres que d’autres. Le Talisker, par exemple, il me monte direct au cervelet et crame mes neurones. Alors j’évite, je descends du blended bon marché. Mon gosier saturé ne fait plus la différence, j’ai constaté. La voisine. Blonde, très pulpeuse et une bouille toujours souriante. Oui, elle sourit sans arrêt, cette fille. Des yeux pétillants, une bouche creusant d’attendrissantes fossettes sur ses joues roses, des lèvres découvrant les dents du bonheur. Et une poitrine... des hanches... Vous voyez un violoncelle ? Vous voyez Cécile, ma voisine. Moi, à ...
... partir d’une certaine taille de bonnets de soutien-gorge, c’est respect. Cécile, c’est total respect. Je ne sais pas combien chaussent ses nénés, mais ceux-là, j’aurais tendance à les vouvoyer. Et envie de m’en servir d’oreillers. En parlant de migraine, j’en tiens une de carabinée en arrivant sur le palier. Soupir. Pas le moindre médicament chez moi, du moins en dessous de 40°. Intense réflexion : si je redescends, je peux arriver à la pharmacie avant qu’elle ferme. Non, c’est trop tard. Alors ce sera vodka-orange. Puis gin-citron. L’air de rien, je fais attention à ma santé, moi : j’essaie de consommer cinq fruits et légumes par jour. Re-soupir. J’avance d’un pas pesant vers ma porte en cherchant ma clé, qui m’échappe et tombe sur le carrelage. La porte de ma voisine s’ouvre, elle soupire, elle aussi (la voisine, pas la porte). — Thomas... Tu t’es mis dans un état... — Ouais. Au moins, maintenant, je peux me bourrer la gueule, il n’y a plus personne qui m’attend derrière cette putain de porte. — Je sais bien que ta femme est partie. Mais il te faut l’oublier, tu es en train de te tuer, là. — Je confirme. Mais ça prend un temps fou, et ça coûte cher... C’est si facile de se laisser glisser, c’est si dur de lutter, de faire bonne figure... J’ai choisi de sombrer et je m’y applique avec détermination. Cécile s’approche et ramasse le trousseau de clés, comprenant celles de ma voiture. — Tu n’as pas conduit, j’espère ? — Non maman, j’ai pris un taxi. Ma voiture est restée devant le ...