1. Papa, maman, la bonne, Vincent, François, Paul, les autres et moi (1)


    Datte: 19/01/2019, Catégories: Divers,

    ... pour plonger. Je m’assois devant mon repas, à deux doigts de pleurer. À cet instant la porte d’entrée s’ouvre après un rapide toc-toc. Cécile s’approche et me montre une baguette entamée avant de me tendre un verre. — Je suis allée chez moi, je n’ai pas osé chercher ici. Antalgique effervescent, tiens, bois ça. — Merci. Je croyais que... fesfnnoa Elle comprend et s’accroupit à mon côté, caresse ma joue de l’index et recueille une larme. Merde, j’ai pleuré ? Boys don’t cry, shit de merde ! J’ai vingt-huit ans dans quinze jours et je chiale comme un môme. — Tu croyais que je t’avais laissé tomber ? Aucune chance. Il te faudra me jeter dehors quand tu en auras marre de moi, je suis du genre coriace. — Merci de ta présence, Cécile. Je... — Mange, idiot, tu vas dire des bêtises et c’est moi qui vais me mettre à pleurer. Elle est sérieuse, ses yeux brillent et sa bouche tremble un peu. Alors j’obéis, même si je n’ai pas très faim. Cécile s’est assise en face de moi et me regarde picorer sans dire mot. Ses yeux pétillants ne me lâchent pas ...
    ... ils me poussent à finir mon plat. Je n’ai plus l’habitude, le soir je mange liquide. Je me lève pour poser assiette vide et couverts dans l’évier avant de me retourner vers elle, attendant sa réaction. Sa réaction ? Elle me surprend encore. Cécile se lève à son tour et mordille sa lèvre inférieure tout en tordant nerveusement ses mains. — Thomas... Tu peux... Tu veux bien me serrer dans tes bras ? Je... j’en ai besoin. Merde, elle est au bord des larmes, ma petite fée. J’écarte les bras et elle s’écrase voluptueusement contre mon corps, enfouissant sa tête blonde contre mon torse. Elle est toute petite et m’arrive à peine à l’épaule. Je caresse ses cheveux lisses et doux à l’odeur enivrante. — Je me sens si seule, si seule... — Cécile... Tu es jeune et belle, tu es intelligente. Enfin, pour une blonde... — Idiot ! Tu vas mieux, toi. — Oui, et c’est grâce à toi. Tu vas rester un peu ici, ce soir ? — Un peu ? — Euh... Tu restes autant que tu veux. Ma voisine a déménagé subitement deux mois plus tard. Maintenant, nous vivons ensemble. 
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