Le dégel - Histoires de Sexe

Le dégel

... ligne droite, celle où la femme gémit, celle où la femme se caresse le clito ou se torture les seins et que les hommes sentent leur sève monter ; c’est du chacun pour soi. Je comprends le candauliste qui n’est que spectateur mais qui, même si ses sens sont en émoi à la vision de sa femme qui baise ave un autre, garde assez de sang froid pour profiter de cet instant. Les corps exultent, comme dit la chanson. Les liqueurs se répandent. La pression baisse, lentement, très lentement. Chacun retrouve sa place. Alban et moi allons tout de même faire une petite toilette de nos bites enculeuses et sûrement moins goûteuses qu’avant. — Tout de même, nous dit Anaïs, il faut un sacré courage et confiance en son mari pour se laisser attacher à un arbre, et en plus avec un bandeau.— Elle a totalement confiance en lui, c’est évident, dis-je.— Et en plus, avec le bandeau, tout prend une dimension particulière, complète Valériane. Sa remarque, qui est plus une affirmation, m’intrigue. — On dirait que tu l’as déjà fait.— Oui.— Mais tu ne m’en as pas parlé.— Je n’y ai pas pensé. C’était il y a longtemps.— Raconte, alors.— Oh oui, raconte-nous ! insistent nos amis.— Je précise que je connaissais l’homme depuis très longtemps et que nous étions amants depuis plusieurs mois.— Moi qui croyais que tu ne conservais pas le même homme pendant longtemps…— C’est vrai, mais pourquoi chasser un homme lorsque c’est un très bon coup ? Et lui, c’était le cas. On se retrouvait à l’hôtel. Aucun de mes amants ...

... n’est entré dans cette maison, à par toi, Alban, mais c’est particulier. Question de principe. Bref, une fois il me demande s’il peut me bander les yeux pour faire un jeu. J’accepte. Une fois dans le noir, il me dit que des hommes nous regardent. Des hommes qu’il vient de faire entrer et qu’au moins un sera mon amant ce soir.— Et alors, tu n’as pas eu peur ?— Mais non, j’avais moi-même fermé la porte à double tour, et comme j’avais utilisé la salle de bain, je savais que personne d’autre que nous n’était dans cette chambre.— Et alors ?— Eh bien, je dois dire que j’ai adoré. Le bandeau a vraiment exacerbé mes sensations. Les caresses étaient plus sensuelles. Les baisers, des mystères. La possession, une véritable découverte alors que nous étions amants depuis assez longtemps pour que je connaisse tout de lui. Donc, le fait d’être aveuglée est un plus.— Mais il s’était peut être arrangé pour qu’un homme se cache.— Et alors ? Je l’aurais senti. Même aveuglée, tu retrouves des sensations, des touchers, même s’ils sont plus forts.— Moi, je ne te crois pas, dit Anaïs. Ce n’est pas difficile à prouver. Regarde ; nous avons ton mari et Alban que tu connais maintenant. Je suis prête à parier que si tu ne voyais rien tu ne ferais pas la différence. On peut faire le test tout de suite. D’accord ? D’accord, les hommes ? Cette proposition amuse tout le monde. Valériane la première, qui se prête au jeu. Debout, on lui bande les yeux et on la fait tourner sur elle-même afin qu’elle perde ses ...