L'aveu
Datte: 21/01/2019,
Catégories:
fh,
hplusag,
jeunes,
amour,
jalousie,
pénétratio,
mélo,
amourpass,
... vois pas de quoi vous voulez parler, dis-je enfin, très calme. J’ai soudain peur qu’il remarque à quel point je tremble. Il se redresse soudain et explose : — Et arrête ce vouvoiement ridicule, putain de merde ! jette-t-il durement. (Je crois que c’est la première fois que je l’entends prononcer des mots aussi grossiers). Mais de quel bois es-tu donc faite ? Tu m’as manqué, tu n’as même pas été fichue de me donner de tes nouvelles, depuis 3 mois, et tu me traites comme un étranger ! Je croyais que je comptais un peu pour toi ! Je le regarde, interloquée, battant des cils. L’injustice de la situation pourrait me faire hurler si je n’avais pas décidé depuis longtemps de l’oublier. Debout au milieu du salon, les poings serrés, tellement beau dans son jean noir et son polo vert, il me foudroie du regard, ses yeux bleus brillant de reproche, et puis de quelque chose d’autre, aussi. Peut-être de la fierté bafouée. — Sortez d’ici, dis-je d’une voix atone. Sortez d’ici et sortez de ma vie, définitivement. Il paraît stupéfait, me fixant d’un air choqué pendant plusieurs secondes, immobile. — Si je comprends bien, tu ne veux plus de moi, c’est ça ? fait-il soudain, très calme à son tour. J’ai un moment de doute. Et s’il a dit la vérité ? Si seulement j’ai pu lui manquer comme lui m’a manqué ! Si seulement je pouvais le croire ! J’ouvre la bouche, j’ai envie de crier, mais rien ne sort. Je me détourne, bouleversée. Je ne sais plus où j’en suis. Au bout de quelques minutes, je me rends ...
... compte que je suis seule. Regardant frénétiquement autour de moi, à travers mes larmes, je dois me rendre à l’évidence. Adam est parti, silencieusement, emportant mon cœur avec lui. La porte est encore ouverte sur un couloir vide, désespérément vide, silencieux. A-t-il été sincère ? Comme j’aimerais le croire, mon Dieu ! Déchirée, je m’effondre sur le sol, le souffle court. J’ai cru qu’il s’était servi de moi, me suis-je trompée ? Mais alors, pourquoi ce silence, toutes ces semaines, ces si longues semaines ? Mes belles certitudes volent en éclats. Je me précipite dans le couloir, aveuglée par les larmes, dévale comme une dingue les escaliers, déboule dans le hall, ouvre la porte à la volée, regarde autour de moi, fébrilement, et vois passer Adam dans sa voiture, fonçant comme un cinglé sur la route. Trop tard. Vide de tous sentiments, je regarde la voiture jusqu’à ce qu’elle disparaisse au carrefour. L’incertitude me ronge comme la peste. Enfin, je prends ma décision. Ai-je encore une chance au bonheur ? Il n’y a personne dans la rue des Pommiers. Je trouve enfin le numéro de son appartement et sonne à l’interphone. Rien. J’appuie encore plusieurs fois, secoue la porte, fermée à clé. Il n’est pas là. La mort dans l’âme, je ne fais pas un mouvement, me mordant les lèvres. J’observe pensivement la porte en bois, haute et close ; ma raison me conseille d’oublier Adam, mais mon cœur… m’ordonne de l’attendre. Je me balance d’un pied sur l’autre quelques minutes, me rongeant les ...