L'aveu
Datte: 21/01/2019,
Catégories:
fh,
hplusag,
jeunes,
amour,
jalousie,
pénétratio,
mélo,
amourpass,
... pousse un soupir) J’ai téléphoné, tu n’étais pas là.— J’attendais que tu te manifestes, répliqué-je d’une voix un peu plus coupante que je ne l’aurais voulu. J’ai attendu un bout de temps, puis je suis partie. En Espagne. J’ai de la famille là-bas. Il se racle la gorge, s’assoit sur le canapé, les yeux dans le vide. — Tu ne m’as pas cru, n’est-ce pas, lorsque je t’ai dit que tu m’avais manqué.— Je ne sais pas, réponds-je, au bout d’un long silence. Tu m’as fait tellement mal. Il se lève brusquement, va de long en large, l’air soucieux, les sourcils froncés. — Moi aussi, j’ai eu mal, d’accord ? s’exclame-t-il, sans cesser ses va-et-vient. Tu n’as que vingt ans, que peut-on bien connaître de la vie, de l’amour, de la souffrance, à vingt ans ? Pourquoi ferais-je toujours le premier pas ? Moi aussi, j’ai besoin qu’on m’aime, qu’on me rassure… Tu as mon adresse, mon numéro de téléphone… Pourquoi m’as-tu attendu ? Avais-tu besoin de ma permission pour me montrer ton attachement ? Je tremble, comme foudroyée, évitant de le regarder. Une partie de moi me crie que j’ai peut-être eu tort, qu’il a en partie raison… N’ai-je pas foncé tête baissée vers la souffrance, ne cherchant même pas à résister, à me battre, pour savoir si j’avais vraiment besoin d’oublier… Je me complaisais dans ma douleur, une douleur que je m’étais créée, toute pleine de mon manque d’assurance et de mes horribles certitudes. — J’ai appelé… Tu as cru que c’était cette conne d’Op…— Je sais, Elyne ! me coupe-t-il ...
... farouchement. Excuse-moi, mais elle me harcelait au téléphone ! Tu ne t’es pas présentée, que je sache ! Je déglutis. — Tu as dit que tu me recontacterais, murmuré-je.— La belle affaire ! rétorque-t-il avec feu. Tu me connais, tu sais très bien à quel point il m’arrive de dissimuler mes sentiments ! Je sors d’un divorce, je te rappelle. Par mon silence, je voulais t’inciter à venir vers moi, je voulais que tu me montres, toi aussi, que tu tenais à moi. Depuis combien de temps crois-tu que je t’attends, aveugle demoiselle ? Mon sang se glace dans mes veines, je pose sur lui un regard douloureux et inquiet. Comme le marin qui sent venir la tempête, je sais que quelque chose d’important va se produire, quelque chose qui m’est passé sous le nez pendant longtemps. Adam me fixe, immobile d’un seul coup, les yeux vagues et amers. — Je vois que tu commences à comprendre, achève-t-il d’une voix sourde. J’ai flashé sur toi depuis que je te connais, Elyne, depuis le tout premier jour. C’est d’une banalité à pleurer, et pourtant c’est la vérité. Tu avais 17 ans, moi 37, je n’avais pas le droit de t’aimer. Mais tu te doutes bien que je ne pouvais pas continuer à vivre avec ma femme, je ne tenais pas à faire semblant. J’ai divorcé, puis je me suis employé à conquérir ton cœur, sans trop y toucher cependant, pour te laisser choisir. Je t’ai écrit souvent, puis récemment je t’ai avoué que tu avais une place importante dans mon cœur, que tu me manquais. Rien. Je le coupe, mortifiée : — Oh, Adam, ...