1. L'aveu


    Datte: 21/01/2019, Catégories: fh, hplusag, jeunes, amour, jalousie, pénétratio, mélo, amourpass,

    ... tu es en train de me dire que c’est ma faute si tu as divorcé ? Adam ne peut s’empêcher de sourire amèrement. — Non, ce n’est pas ta faute, Elyne, tu n’y es pour rien. C’est moi. Et puis, Isabelle me trompait depuis longtemps, et moi aussi, je lui en ai fait, au contrat, des coups de canifs. Oh, je l’avoue. On avait appris à vivre comme ça. À vivre avec, si tu préfères… ou plutôt à vivre sans. Sans passion. Sans haine. Sans rien… Puis je t’ai rencontrée… Le bonheur était enfin à portée de main. Plus rien d’autre n’avait d’intérêt pour moi, surtout pas ce mariage qui était terminé depuis longtemps. Il me dévisage, intensément. Comme ses mots me font du bien, et coulent dans mon âme comme une rivière pure… — J’ai envoyé ce bouquet, reprend-il, sourdement. Mais tu n’as jamais pris la décision. Je me suis rendu chez toi, et est arrivé ce qui devait fatalement arriver. J’écarquille les yeux, tremblante, le souffle suspendu. Adam me regarde, les yeux voilés. Je bégaie : — Mais tu as été si distant, après… tu m’a abandonnée, Adam. Je ne savais plus quoi penser.— Ah oui ? M’as-tu dit ce que tu ressentais pour moi ? Moi non plus, je n’étais pas sûr de tes sentiments, Elyne ! De ce que j’en savais, tu pouvais bien avoir cédé à un caprice ! Après tout, cela doit être très gratifiant de se dire qu’on a réussi à conquérir son ancien professeur…— Adam… reproché-je dans un gémissement. Ne dis pas n’importe quoi… Mais Adam hausse les épaules, et lance d’un ton abrupt : — Ce n’était pas un ...
    ... hasard le jour où tu m’as rencontré devant la librairie.— Q… Quoi ?— Eh oui, ma chère enfant. Un peu plus tôt, j’ai croisé mon ex-femme, qui m’a pris la tête, comme à son habitude. Cependant, elle a toujours su pourquoi notre couple avait périclité, et ce jour-là elle s’est empressée de m’apprendre qu’elle t’avait croisée cinq minutes plus tôt. Elle voulait me faire mal, mais j’ai aussitôt sauté sur l’occasion. Je me suis précipité au café, et t’ai vue t’éloigner. Puis j’ai arrangé notre rencontre. Abasourdie, je souffle à peine : — C’est faux.— Bien sûr que c’est vrai. Pourquoi irais-je inventer une histoire pareille ? Tu ne penses pas que c’est assez ridicule comme ça, d’avouer à la femme qu’on aime toutes les manigances qu’on a engagées envers elle ? Il se poste devant la fenêtre, silencieux, le corps crispé. Je n’arrive pas à y croire. C’est impossible. Il se moque de moi. Je dis, très bas : — Les fleurs… tu me remerciais… Il continue à me tourner le dos. — Non Elyne, j’essayais de te donner une preuve de mes sentiments. Peut-être était-ce maladroit ? J’ai toujours l’impression de mal faire, avec toi, tu attends tellement de moi… tellement de la vie. Il prend une profonde inspiration, se tourne enfin vers moi, le regard tourmenté. — Je croyais qu’en te laissant du temps tu comprendrais. Je croyais que tu ressentais quelque chose, au lycée, que je comptais pour toi. Je croyais que tu serais assez mûre, à vingt ans, pour ouvrir les yeux sur mes sentiments… et surtout sur les ...
«12...789...15»