Chroniques immortelles (2)
Datte: 22/01/2019,
Catégories:
Trash,
... suis un monstre ! J’ai violé des gamins. Je… je suis prof de maths au collège. Je suis un criminel, mettez moi en prison, vite, je vous en supplie, je vous en supplie ! — Euh, du calme… On va prendre votre déposition, j’appelle une collègue. Mais ne vous mettez pas dans cet état. On va y aller calmement. Vous allez me raconter votre histoire doucement. — Non ! Pas doucement, il faut m’arrêter, vite, vite !!! Il pleure, il chiale. Une lavette, une serpillière, plus la moindre trace de dignité humaine. Pascal me lance un clin d’œil complice. « C’est du beau travail » semble t-il dire. Du moins c’est ainsi que j’ai capté sa pensée. Et je quitte la gendarmerie avec le sentiment du devoir accompli. Le lendemain matin. Samedi. On sonne à la porte alors que je suis encore au petit déjeuner. — Pascal ? Quel bon vent t’amène ? — Déjà pour te remercier. Ensuite pour te donner les résultats. Ça y est, le prof a été écroué. Il a été inculpé de plusieurs dizaines d’agressions sexuelles sur mineurs. Le contenu de son smartphone et de son PC qu’on a « officiellement » saisi dans son bureau, était vraiment ignoble. Il est bien parti pour quinze ans de taule. — C’est des bonnes nouvelles. Reste à savoir comment la petite Mireille surmontera tout çà… — Justement, c’est pour çà que je viens te voir. Ce matin, je passe voir ses parents pour leur apprendre ce qu’on a découvert, en passant sur le comment bien entendu, et on me demandé à ce que tu sois présente. — On ? Qui çà « On » ? — Kostia. — ...
... Quoi ??? J’en laisse échapper ma tasse qui se fracasse au sol. — Kostia ? Mais comment ? Que vient-il faire dans cette affaire ? Il est là ? — Je n’en sais rien. Il n’est pas là. J’ai eu droit à un contact télépathique de sa part cette nuit. Il souhaite que tu voies la gamine avec moi, c’est tout ce que je sais. — Ah ben çà… OK, je te suis, on ne refuse rien à Monsieur Kostia ! Quelques minutes plus tard, nous entrons dans le jardin de la maison des parents de Mireille. Pascal me fait passer pour une gendarmette stagiaire. Il m’a amené un uniforme de gendarmerie à ma taille, et j’ai endossé l’aspect de Mireille à ses vingt ans. — Adjudant Marchand ? Heureux de vous voir Pascal. Vous êtes là en tant que voisin ou en tant que gendarme ? — Gendarme... Je viens vous mettre au courant des résultats de notre enquête. Mais avant tout, mademoiselle ici présente a une formation de soutient psychologique. Pendant que je vous explique ce que nous avons découvert, accepteriez vous qu’elle voie Mireille en particulier ? — Ma foi oui, bien sur. Elle est dans le jardin, elle fait de la balançoire. — Merci. — On… on vous connaît ? me demande la mère. Vous avez quelque chose de familier. — C’est gentil à vous. Mais c’est la première fois que je vous voit, Madame. Pendant que Pascal fait son exposé aux parents stupéfaits, je découvre la jeune fille en train de se balancer. Elle a le regard fermé, même pas triste. Elle me regarde approcher sans émotion apparente. Et maintenant, que dois-je faire ...