L'abandon
Datte: 13/08/2017,
Catégories:
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jeunes,
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religion,
poilu(e)s,
cinéma,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Masturbation
intermast,
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Partouze / Groupe
sf,
... probablement une vaste partie fine, pleine de ferveur religieuse, mais à laquelle je ne tenais pas à participer — pour continuer mon errance urbaine dans ma ville qui semblait devenue la cité du sexe débridé. Tiens, le cinéma porno qui avait fermé ses portes dans mes années de jeunesse, du moins en tant que salle de projection X, à cause de la concurrence d’Internet. Mais il avait poursuivi son activité pour vendre des sex-toys et des poppers, avec aussi des cabines où s’exhibaient des femmes en chair et en os. Il était toujours là, ouvert au public. J’ai constaté qu’il y avait de nouveau un film à l’affiche. Bizarrement, rien d’érotique : un western ancien. Par curiosité, je suis entrée. Les mêmes murs qu’avant, garnis de tissu rouge sombre. Heureusement, cette fois, la personne qui vendait les tickets d’entrée n’a pas émis d’objection à cause du fait que j’étais habillée, bien que je fusse la seule. Elle devait être habituée à toutes les fantaisies de ses clients. Une pancarte indiquait que l’entrée était formellement interdite aux moins de cinquante ans. Bigre. Je me suis dit que cette pornographie devait être terrible pour surpasser tout ce que j’avais vu dehors pour pas un centime. Mes cheveux gris ont témoigné à la place de la pièce d’identité que je n’avais pas. Le film était en noir et blanc. Années 1950, semblait-il. Cow-boys audacieux contre Indiens cruels et bandits tueurs. Là, au moins, les acteurs sont vêtus, robes longues et chemises à carreaux de rigueur. ...
... Chastes baisers entre le héros intrépide et sa belle qui s’aiment follement malgré l’adversité. À tout moment, les revolvers fument, et il y en a qui s’allongent pour toujours. Les méchants, les cupides, les sans-pitié, mais aussi quelques innocents, trépassent sous l’action des six-coups, surtout vers la fin. Mes voisins de fauteuil semblaient s’en délecter. Tout le monde applaudissait. La justice, le bien et la civilisation ont triomphé, peu importe le prix en termes de vies humaines. Ces images étaient manifestement, pour eux, terriblement excitantes. J’ai entendu des gémissements orgasmiques durant toute la projection. Surtout quand le sang coulait à flots et que les hommes s’écroulaient. Je me suis souvenue avoir déjà vu ce film quand j’avais dix ans, à l’école, un jour de pluie battante où notre institutrice avait remplacé la récréation par une séance de cinéma, pour nous récompenser d’avoir bien travaillé. Au générique de fin, j’ai entendu une femme dire à son compagnon que tout était génial, mais terriblement obscène, que cela l’inspirait, et qu’elle avait très envie qu’ils fassent l’amour dans toutes les positions. À la sortie, un jeune homme m’a marché sur le pied. J’ai cru qu’il avait fait exprès, pour se moquer de moi, à cause mon accoutrement. Je me suis fâchée. Comme il semblait toujours me narguer et que ses excuses m’ont paru ironiques, hors de moi, je l’ai giflé. Il ne s’est pas défendu, mais comme un petit enfant, il a pleuré et hurlé à pleins poumons, ce qui a ...