L'abandon
Datte: 13/08/2017,
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Voyeur / Exhib / Nudisme
Masturbation
intermast,
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Partouze / Groupe
sf,
... eu pour effet d’attirer des badauds qui ont fait cercle autour de nous sur le trottoir, visiblement ébahis par la scène qui venait de se produire. Faute de comprendre quelque chose à la situation, j’ai voulu m’enfuir, mais les gens autour m’ont retenue par les bras, et ils n’avaient pas l’air indulgent. J’avais beau me débattre, ils étaient trop nombreux pour que je puisse me dégager. Puis des policiers sont intervenus. Pour tout uniforme, ils avaient un brassard marqué « police », mais, eux non plus, rien pour cacher leur nudité. Ils m’ont passé les menottes et embarquée dans leur voiture, avec un mélange de ménagement et de fermeté. Au début, j’ai protesté. Mais je me suis calmée quand j’ai compris l’inutilité de toute résistance. De toute manière, je voulais que quelqu’un m’explique pourquoi j’étais la seule personne vêtue. Mais aucune sorte d’explication n’est venue. Trois mois d’incarcération préventive plus tard, j’ai été jugée pour le crime d’agression physique et condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité, à l’isolement intégral et sans aucune possibilité de libération anticipée, attendu que le jeune homme n’avait pas fait exprès de me marcher sur le pied et qu’il s’était excusé, attendu le caractère totalement gratuit de mon acte de brutalité. C’était la peine maximum : le ciel m’est tombé sur la tête. Mon avocat commis d’office avait pourtant plaidé la circonstance atténuante de sortir d’un cinéma pornographique où la violence extrême du film avait pu ...
... m’influencer. En vain : rien n’a ému les jurés qui me regardaient comme une bête fauve assoiffée de sang, une carnassière femelle de la pire espèce. On m’a dissuadée de faire appel, à cause de la gravité de mon cas : sans espoir. Ce serait une perte de temps et d’énergie. D’ailleurs, je ne possédais pas les moyens financiers pour me battre sur le terrain judiciaire. Pendant mon procès, les médias s’étaient déchaînés contre moi. Il ne restait plus qu’à me faire oublier. Au moins, en prison, je pouvais garder mes vêtements sans que personne n’y trouve à redire, toute seule dans ma cellule. À défaut de liberté, j’y ai bénéficié d’un certain confort. Une cabine de douche rien que pour moi, d’une propreté impeccable, dont je pouvais me servir à volonté. Les repas étaient végétariens et tout à fait corrects. Je n’étais pas obligée de travailler. La télé m’hypnotisait. Vingt heures par jour, je regardais des séries à l’eau de rose, absolument insipides, mais distrayantes quand même. Du sexe à gogo, de la tendresse au kilomètre, du bonheur sucré jusqu’à l’écœurement, mais pas une larme de chagrin, pas un juron, ni un mot plus haut que l’autre. Ils ne diffusaient que ce genre de programme, sur une cinquantaine de chaînes. Devant l’écran, je me masturbais à plein temps, par désœuvrement, en profitant de cette intimité. Les saisons ont passé à travers les barreaux de ma cellule. En été, à cause de la canicule, je ne gardais sur moi que la seule culotte que je possédais. Mais je tenais à ce ...