1. La mère de Jean (10)


    Datte: 22/01/2019, Catégories: Divers,

    ... journée… Les deux nanas s’embrassèrent d’un de ces bécots sonores dont toutes amies du monde se gratifiaient. Et la brune quitta les trois-là qui partirent se coucher, chacun dans leur espace intime personnel. Jean était silencieux lors du retour au bercail. Lui aussi avait des flash-backs de cet après-midi plutôt mouvementé, bien que savoureux. Il esquissa un début de dialogue avec son pote. Mais apparemment ce dernier n’avait rien de spécial à lui raconter. Tous les pensionnaires de la maison s’enfermèrent dans leur chambre et le sommeil les enveloppa de ses longs bras sombres. Au petit matin, malgré le gel, le temps était au sec. Ils petit-déjeunèrent ensemble et Adèle glissa à son fils, discrètement, les quelques billets qui lui restaient. Guy remettait sa valise dans le coffre quand la mère discuta avec son gamin. — Dit… je préférais que ce jeune homme ne vienne pas trop souvent. — Ah ? Pourquoi ? Il n’a pas été correct ou impoli ? — Pas vraiment, mais… voilà, je te préfère pour moi toute seule, je te vois déjà si peu… — Je… d’accord, mais tu sais dans sa famille c’est un peu à couteaux tirés… entre ses parents alors, je ne voulais que lui offrir un week-end au calme. — Humm ! Pas trop souvent hein ? — Message reçu ma petite maman. Merci pour ça… et passe une bonne semaine. Je rentrerai vendredi soir si le temps le permet… — Fait comme tu peux. Tu es… chez toi et tu le sais bien. Le fils avec une espèce d’hésitation venait coller sa bouche contre la joue de sa mère. Elle ...
    ... aussi l’embrassa et elle sortit pour saluer une dernière fois un Guy un peu dans ses petits souliers. Les yeux qui léchèrent la femme rousse avaient quelque chose de pathétique et soudain, elle songea qu’elle aurait pu, qu’elle aurait peut-être dû… lui offrir un peu plus que ce qu’il avait eu. Elle restait avec un voile sur les yeux longtemps encore, après que les feux arrière de la voiture aient disparu au coin de la route. — oooOOooo — L’entrain de cette belle journée ensoleillée était cassé tel un ressort brisé. De plus les factures que la factrice avait encore laissées le samedi midi, dans la boite à lettres n’allaient pas lui remonter le moral. Son compte à la banque virait déjà au rouge sombre depuis quelques jours et elle avait remis ses derniers centimes à Jean. La crainte remplaçait lentement l’euphorie de la fin de semaine. Vers onze heures trente, les jeunes lui laissèrent un message par lequel ils la rassuraient sur leur arrivée à bon port. C’était mieux que rien. Après son frugal repas, elle vit débarquer Lucie. Celle-ci ne devait pas beaucoup aimer rester seule chez elle. — Alors ma belle, tes jeunes sont partis ? La maison est bien calme à ce que je vois. — Oui… ce n’est pas très réjouissant. — Tu as encore une sale tête. Mal dormi ou quoi ? Tu sais que tu peux tout me dire. — Non… rien des tas de factures et pas vraiment de quoi pavoiser, mais je vais aller revoir « pôle emploi ». J’ai besoin d’un boulot stable pour m’en sortir. — Parce que tu crois encore au ...
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