1. Chambre 410


    Datte: 13/08/2017, Catégories: h, revede, BDSM / Fétichisme

    L’objet reposait négligemment sur le sol, jeté, fripé, oublié là, comme toutes les épaves qui jonchaient le sol de la chambre en désordre. Mon Dieu ! Quel désordre, tout était sens dessus dessous, seul le lit avait conservé sa place originelle. Je devais très vite remettre de l’ordre dans cette chambre et la rebâtir à blanc, sinon la gouvernante générale qui n’avait pas beaucoup apprécié l’arrivée d’un « homme-femme » de chambre dans son équipe, allait me supprimer ma prime de productivité. Mais qu’est-ce qui avait bien pu se passer dans cette chambre ? Et puis ce petit objet, si fragile, posé sur la moquette comme le pétale tombé d’une rose blanche, ce bout de dentelle minuscule me fascinait. Je me baissai et le cueillis de mes doigts réunis en crochet, le relevant pendouillant à hauteur de mes yeux. Quel cerveau passionné avait pu concevoir un objet aussi sensuel ? Finesse de la soie naturelle sous la palme des doigts, opposition d’un devant gravé dans la dentelle la plus délicate et d’un arrière presque transparent et parcouru transversalement de volutes de mousseline. Une culotte de femme n’est jamais un objet anodin, qu’elle soit de coton blanc, gainante couleur chair comme l’aimait nos grands-mères, ou bien comme celle que je tenais entre mes doigts : toute folle de désir et de froufrou. La ceinture était festonnée de dentelles et de petites roses, et, cousu sur la couture intérieure, on pouvait voir une étiquette portant la mention « lingerie de femme». Les deux ...
    ... passages de jambes délimitaient un espace cambré, capitonné d’un voile de coton sur lequel s’inscrivait encore l’anatomie intime de la femme qui l’avait portée. Centre du fantasme masculin, ces quelques millimètres carrés de douceur, avaient enveloppé ces tendres chairs que les femmes cachent dans la fente qui s’ouvre entre leurs cuisses, et s’épanouissent en corolle à l’appel du plaisir. Ne riez pas ! Car, évidemment, je l’ai portée à mes narines, humant goulûment le parfum de celle qui l’avait quittée quelques heures plus tôt. Mêlée aux fragrances de ce qui me semblait être un grand parfum (mais je n’y connais rien), sur la couture des passages de jambes qui courent de chaque côté du pubis à la jonction des cuisses, une forte odeur de transpiration couvrait des réminiscences d’urine et sécrétions vaginales dont le coton gardait une infime trace jaune. Je l’éloignais de mon nez, reprenant mon souffle, pour y replonger aussitôt sans mesure, m’enivrant de ce contact vaporeux qui portait encore un peu de l’âme de la femme dont il avait couvert la pudeur. Puis un doigt à chaque extrémité de la ceinture, je l’étirai, lui rendant sa forme féminine, l’entrejambe froncé et replié comme une jeune feuille de salade, et l’arrière reprenant naturellement la courbe que les fesses lui avaient imprimée. Je l’observai dans l’espoir d’y découvrir tel un Saint-Suaire, l’image imprimée du bas-ventre d’une femme inconnue. Je n’y découvris qu’un poil noir dont la crêpure trahissait l’origine pubienne. ...
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