1. Noirceur et lumière


    Datte: 27/01/2019, Catégories: fh, hdomine, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme sf, fsoumisah,

    ... pour les erreurs des autres. Au-dessus de ma tête flottait cette auréole qui me marquait, sur laquelle je n’avais aucun contrôle. Un halo qui dévorait la lumière, tel un trou noir. Une chose que les yeux ne pouvaient longtemps supporter. La marque qui avisait tout le monde de ma nature. C’était l’un des facteurs qui avaient mené Milène à s’agripper à moi plutôt qu’à un autre. Ma mère s’était rebellée il y avait de cela des siècles, mais la malédiction portait toujours, comme elle porterait si j’étais un jour assez irresponsable pour avoir des enfants. Il n’y avait que quelques centaines de personnes comme moi sur ce monde populeux. Et toute la population savait que nous étions de nature cruelle, traîtresse, criminelle, mensongère et violente. Ça n’était pas le cas pour tous… Mais à force de se faire rejeter, à voir toutes les portes se fermer, à être craint, à être accusé et condamné sans procès, il était difficile de ne pas devenir certaines de ces choses. Aidés par des gènes presque parfaits, souvent avec certains pouvoirs, beaucoup des grands chefs de cartel criminel de ce monde avaient été et étaient descendants de ces anges déchus. J’avais eu des offres… je les avais toujours rejetées. Des fois, seul dans la noirceur de la nuit… Combien de fois avais-je maudit Milikki pour sa vengeance aveugle ? Le clergé, qui nous montrait comme exemple de ce qui était mal ? Contre la société, qui acceptait cette « vérité » ? Et puis il y avait Milène, bras armé de Milikki sur ce ...
    ... bas monde. L’incarnation du bien et de la pureté. Une victime toute désignée pour l’expression de cette profonde colère qui couvait en moi, que je gardais embouteillée. Une victime qui désirait, qui nécessitait la cruauté que je pouvais lui infliger. Une victime qui pouvait m’arrêter en tout temps, qui me faisait une confiance totale. Une confiance qui était loin d’être aveugle. Elle faisait plus pour moi par cette confiance que tout le reste pour drainer cette colère qui m’habitait en permanence. Ils étaient rares, ceux qui dans ma vie m’avaient fait confiance par choix. Elle m’était précieuse. J’étais de nouveau dans la pièce principale, défaisant mon baudrier et plaçant l’ensemble contre le mur, mes yeux sur Milène. La douleur avait disparu de ses traits maintenant que le jeu était commencé. Elle arborait un petit sourire en coin, une expression espiègle, une invitation à la surprendre, à faire d’elle ce que je voulais, à lui donner ce dont elle avait besoin pour demeurer balancée. Son auréole était maintenant activée, comme pour mettre une emphase plus marquée sur sa pureté. Une pureté toute relative, puisque son ordre guerrier était pragmatique, ne faisait pas dans la dentelle. Elle me tendit une tasse – je n’avais pas de verres – dans laquelle elle avait versé du vin. Elle avait sa tasse. La bouteille ouverte était sur le comptoir. Une bonne bouteille, de toute évidence, et non pas le vin synthétique bas de gamme que je pouvais parfois me permettre. Un petit claquement ...
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