1. Cours de physique


    Datte: 29/01/2019, Catégories: fplusag, jeunes, profélève, école, intermast, pénétratio, init,

    ... gracieusement sur son front et sa nuque en boucles courtes et soyeuses, juste au-dessus de ces yeux dévorants dont je vous ai parlés tout à l’heure. En classe, il ne parle pas tellement. Il est très bon en physique, malgré qu’il ne soit pas le meilleur, il est évident qu’il possède une facilité naturelle pour ce qui est de comprendre les subtilités et la logique derrière tout ce que je leur enseigne. Il est curieux, délié et s’il se tait la plupart du temps, ce n’est pas parce qu’il n’a rien à dire, croyez-moi. J’ai remarqué depuis le début de l’année que je lui faisais beaucoup d’effet. Et c’est peut-être mesquin de ma part mais j’aime bien jouer là-dessus. Me pencher devant lui, par exemple, ou alors passer ma main sur son épaule lorsque je circule dans les rangées. Il est toujours très poli lorsqu’il m’adresse la parole, mais quelque chose dans son ton est étrangement chaleureux ; il n’est pas distant comme un élève l’est d’habitude face à un prof, il est chaud comme un jeune homme élégant et discret qui fait la cour à une fille qu’il connaît bien. Nous sommes à la moitié de l’année. Lionel va me rendre folle. Non pas qu’il le fasse exprès…Quoique oui, ce serait fort possible. Il a le regard braqué sur moi, sans arrêt, il suit mes moindres paroles, mes moindres gestes. Dès que je me retourne pour faire une démonstration au tableau, je sens encore ses yeux dans mon dos comme deux points brûlants. Je n’ai qu’à me retourner pour ravoir de plein fouet l’ardeur sombre de ...
    ... son regard, et je sais que cette insistance n’est pas qu’un effet de mon imagination. Il ne me fixe pas, comme les autres, par intérêt simplement parce que je suis sa jeune et jolie professeure de physique ; il y a quelque chose de plus, c’est moi qu’il regarde, c’est la femme derrière l’enseignante, le corps derrière le bureau. Et il parle en classe, de plus en plus, et ses paroles cachent quelque chose. Il reste souvent un peu, après le cours, pour me parler, pour me poser des questions dont nous savons très bien, tous les deux, qu’il aurait pu trouver la réponse seul. Mais le pire, dans tout ça, c’est l’effet que ça me fait. Il déclenche en moi une réaction étrange, animale, qui me tend à bloc, qui fait circuler le sang dans mes veines à une vitesse folle. Je n’ai parfois l’impression qu’il n’y a que nous deux dans la classe, et un jeu subtil d’échanges visuels, de gestes, de paroles parfois, me donne l’impression terrible que ce que je ressens pour ce jeune homme n’a rien de l’affection normale qu’une maîtresse peut ressentir pour un élève. C’est arrivé fin mars. Le type que je fréquentais depuis un certain temps, un Américain particulièrement craquant nommé Logan Toray, s’est mis à agir en crétin. On s’engueulait tout le temps pour des conneries. Je ne pouvais pas croire qu’il se mette à changer comme ça. Je voulais le plaquer, et pourtant… je n’arrivais pas à m’y résoudre. Après un cours où mes élèves s’étaient montrés plus difficiles que de coutume, je leur avais dit ...
«1234...7»