1. Cours de physique


    Datte: 29/01/2019, Catégories: fplusag, jeunes, profélève, école, intermast, pénétratio, init,

    ... sèchement de se barrer. Ce n’était pas le moment de me faire la vie dure. J’avais mal à la tête, une envie constante de pleurer et une émotivité terrible, à fleur de peau. C’était beaucoup. Logan, mon travail, mes petits problèmes de loyer, ma mère qui recommençait à me faire chier, et puis Lionel avec son regard de braise… Décidément, ce n’était pas le moment. Les élèves sont sortis en parlant gaiement, comme d’habitude, par vagues, en lents troupeaux, et le bruit dans la salle diminuait graduellement. Je suis allée m’asseoir à mon bureau, les yeux fermés, attendant que le vacarme se taise complètement et qu’ils soient tous sortis. Comme de raison, quand je les ai ouverts, il n’y avait plus personne… sauf Lionel Blackley, qui se tenait à quelques mètres de moi, les épaules redressées, la courroie de son sac négligemment passée sur l’épaule. Je me suis fait la réflexion qu’il était très homme pour un gars aussi jeune. — Pardon… Vous allez bien, Madame Bardeau ? Je me serais presque attendue à ce qu’il m’appelle Serena et me tutoie, tellement je me sentais proche de ce jeune homme. N’empêche, il m’a posé cette question et aussitôt je me suis sentie sur le point de pleurer. Ma réponse est parvenue à passer malgré la boule que j’avais dans la gorge : — Oui, oui, ne vous en faites pas.— D’accord, fit-il en souriant, ce qui lui creusa de jolies fossettes dans les joues. Ses sourires étaient rares, mais d’une puissance atomique. Il s’est approché de mon bureau, ce rapprochement ...
    ... soudain m’a submergée d’une vague de chaleur étourdissante, et je ne savais même pas pourquoi. — En fait, il y a simplement quelque chose que vous avez expliqué tout à l’heure que je n’ai pas compris. Il a étalé ses cahiers devant moi, et j’avais mal à la tête, et je m’en foutais, et puis je savais très bien qu’il avait compris, que ce n’était qu’une excuse pour me parler. J’ai pris mon courage à deux mains et ai commencé à lui expliquer, avec une patience surhumaine, mais soit il jouait son jeu à fond, soit il n’avait réellement pas compris. Il s’obstinait à me poser plus de questions. Je n’en pouvais plus. Les deux mains à plat sur le bureau, penchée devant lui, j’ai craqué. — C’est pourtant simple, Lionel, putain…Tu remplaces la première variable par ce que tu as trouvé dans la formule d’avant ! Fais pas comme si t’avais pas compris… T’es doué en physique, merde, arrête ton jeu ! Tu crois que je n’ai pas saisi ? Ça va pas super dans ma vie en ce moment, Lionel, arrête, je t’en prie… Si tu veux me parler, fais un homme de toi, mais ne te trouve pas d’excuses débiles juste parce que je te fais bander. Il m’a écouté, surpris, les sourcils relevés. Aussitôt j’ai regretté d’avoir dit ça. Avec un nœud dans l’œsophage, j’ai redressé le cou. Ça m’a surpris. Son visage était proche, terriblement proche du mien. Son souffle chaud m’arrivait sur la bouche, et ses yeux tremblaient. Pas possible, ça, non… Sans même réaliser ce que je faisais, j’ai avancé le visage. Maladroitement. On ...
«1234...7»