Xanths (9)
Datte: 30/01/2019,
Catégories:
Lesbienne
... m’en asperger le visage pour me réveiller. J’avais pris quelques secondes pour me rendre compte de mon état : mes vêtements en lambeaux laissaient clairement apercevoir une bonne part de ma poitrine, mais le bas tenait encore. J’avais perdu ma sacoche de sort (à quel moment ? Mystère…), et mon mal de crâne avait légèrement diminué. J’étais simplement fatiguée : le sort de puissance avait disparu, comme celui de vision nocturne, d’où le fait que je parvenais mal à distinguer les formes, dans la nuit noire. J’essayai de tendre l’oreille : aucun bruit. Cela me semblait peu probable, preuve que le sort de sens avait dû s’atténuer également. Je pris quelques instants pour détailler Fahra. Elle était magnifique : le teint basanée, à peine plus petite que moi, des seins volcans aux tétons brunâtres, un corps de déesse. Malheureusement, la lumière émise par la lune s’avéra bien trop faible pour me permettre de distinguer le gris de ses yeux. Nous passâmes quelques secondes à nous observer l’une l’autre, sans rien oser dire, avant qu’un craquement n’attire notre attention. Fahra se réfugia derrière moi, mais de toute façon j’aurais été bien incapable de la défendre. C’était la chose qui m’avait sauvé. Une montagne de muscle, un monstre à la Hulk, avait surgi de derrière un petit tas de pierre. Il tituba, le regard dans le vide, avant de sombrer sur le sol, dans un bruit sourd. Fahra et moi eûmes un soupir de soulagement, mais de courte durée : le corps se rétracta, sa masse ...
... disparut, comme s’il s’était mis à fondre, pour bientôt devenir un frêle petit corps de femme nue. J’eus un frisson en reconnaissant cette jolie paire de fesses, puis ce fut l’horreur : c’était Septima. Je courus vers son corps : elle était marquée partout par des bleus et des plaies. En la retournant, je me rendis compte qu’elle respirait encore. Son visage, bien qu’il soit en sang dû à une plaie ouverte sur le haut de son front, semblait parfaitement apaisé, contrairement au mien sûrement. Je soufflai : il fallait s’échapper rapidement de cet endroit ; d’abord parce que l’Obake pouvait être encore vivant, ensuite parce que tout le secteur restait encore à la recherche de la marquée. Quoi qu’il en soit, rester ici n’était pas une option. Il fallait rapidement s’enfuir, malgré nos vêtements en lambeaux, nos blessures, et notre fatigue. J’attrapai Fahra par les épaules : — Écoute-moi bien. Je ne sais pas du tout d’où tu viens, par contre, je suis sûre que tu es complètement perdue. Tu ne sais pas ce qui est en train de t’arriver, et tu te demandes même si c’est réel ou juste un rêve : c’est réel. T’as pas le choix, ici : tu es prisonnière de ce monde comme nous, et faut que tu survives. On va t’aider, mais d’abord, c’est moi qui ai besoin de toi : cette fille-là, c’est une amie à moi, et toutes les trois il faut qu’on sorte d’ici et qu’on se cache quelques temps. Tu comprends ? Elle eut les larmes aux yeux, mais comme elle ne bougeait pas, je la secouai légèrement en répétant ma ...