1. Repas de fête / Promenade au musée


    Datte: 31/01/2019, Catégories: grp, amour, cérébral, poésie,

    J’ai invité quelques amis connaisseurs de chair fraîche et alanguie, de chair chaude et permissive, des amoureux de plats délicats et exotiques, des esthètes de la cuisse ferme, de la fesse ronde, des prédateurs pourvus d’une langue humide et douce, d’une belle queue rigide et veloutée, une vraie bénédiction pour corps affamé. J’ai dressé une table royale, une grande nappe blanche, un boutis de velours pour plus de confort, un gros édredon de soie pour la légèreté de la plume d’oie, quelques fleurs pour les senteurs de printemps. Je t’ai installé le plus confortablement du monde, comme un nouveau-né vautré dans la tendresse des tissus, avec un joli coussin pour ta tête et une belle écharpe de soie pourpre pour te bander les yeux. Je te veux mets délicieux, savoureux, aveugle pour ne pas savoir mais juste sentir jusqu’au plus profond de toi l’imperceptible caresse. Tu es donc là, couché, paisible ; seule une veine de ton cou palpite un peu plus fort, un peu plus vite, trahissant le désir et la légère angoisse mêlés. Nous sommes tous là, autour de toi, à contempler nos futures agapes, à finir notre coupe de champagne. La musique est forte, entêtante, ensorcelante… Les envies tactiles font leur chemin dans les cerveaux. Je ne m’approche pas, je suis un peu loin, pour embrasser du regard toute la scène, pour voir le tableau devenir vivant. Les mains se délient, elles veulent toucher, émouvoir ton corps offert à leurs yeux, à leurs doigts, elles n’y tiennent plus. Il aura suffi ...
    ... d’un, plus impatient, pour que le ballet incessant des mains entame sa danse sur ta peau. Et le premier contact est somptueux, lorsque qu’on a longtemps attendu, lorsque qu’on a entendu des sons de voix multiples, à ne plus savoir à qui elles appartiennent, d’où elles viennent. Le frisson de surprise et d’émoi qui te parcourt est si beau à voir. Nous n’aurons besoin ni de couteau ni de fourchette pour te dévorer, nos langues, nos bouches seront bien suffisantes. Ils te lèchent les pieds, les mollets, le torse, les bras, les mains, ils t’embrassent à pleine bouche, ils sucent avec délectation la moindre parcelle de ton corps. Pour connaître l’ivresse des sens, je verse doucement du champagne bien frais sur ta peau bouillante des succions passées ; j’aime le tressaillement que provoque la fraîcheur des bulles et la ruée des langues avides sur le liquide ruisselant. Tu bandes à n’en plus finir ton désir érigé, victorieux, suppliant. Nous sommes un, deux puis trois à sucer avec délice ta belle queue, les langues s’enroulent autour d’elle, elles s’embrassent autour de ton membre turgescent, elles vont et viennent dans un ballet qui ne cessera pas de si tôt. Tu te tortilles en tous sens, tu perds la tête, tu nais ailleurs, tu deviens sensation, tu t’envoles, tu t’enroules et te déroules sous la caresse multiple. Les doigts deviennent audacieux, tes fesses se montrent, se donnent, elles veulent plus et plus encore, elles veulent appartenir, elles veulent s’évanouir dans les plaisirs ...
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