1. Le sommeil des ours


    Datte: 31/01/2019, Catégories: fff, frousses, Collègues / Travail bain, forêt, Voyeur / Exhib / Nudisme intermast, Oral init,

    ... avec la nature », dit-elle en riant. Elle était certaine que je tomberai moi aussi amoureuse du Canada pendant ce périple. Si je ne me faisais pas croquer par un ours. Moi, j’étais surtout inquiète de pouvoir suivre le rythme, avec mes kilos en trop et mes poumons de phtisique. Impossible de me souvenir de la dernière fois où j’étais allée courir. Je lorgnai avec un brin de jalousie les longues jambes de Louise et les cuisses musclées de Léna, mises en valeur par leurs tenues de randonnée, mais je fis taire mes complexes. Nous ne serions pas poursuivies par les paparazzis une fois perdues dans les bois et alors mon postérieur un peu trop rebondi à mon goût n’aurait plus d’importance. C’était une sortie entre filles, pas un concours de beauté. Ces vacances, c’était une expérience unique, et je comptais bien en profiter au maximum. J’allais faire le plein de souvenirs, assez d’images pour retapisser dans ma tête tous les panneaux publicitaires du métro. Je respirai un grand coup par la fenêtre entrouverte de la voiture et admirai le paysage déjà splendide. Une fois mon anxiété bâillonnée, j’étais vraiment excitée de commencer cette aventure. À moi le Canada ! ********** Une bonne nuit de sommeil et cinq heures de voiture plus tard, je marchais enfin entre les arbres. Il faisait un temps magnifique, sans doute trop chaud pour randonner en plein soleil, mais celui-ci ne nous arrivait que doucement tamisé par les conifères immenses qui nous entouraient. J’appréciais pleinement ...
    ... l’alternance de soleil et d’air frais sur mes bras nus. À chacun de mes pas, le tapis d’aiguilles crissait. La brise embaumait, je respirais, presque littéralement, le bonheur. Et pour faire mentir toutes mes inquiétudes, les premières journées de marche filèrent sans souci. Le rythme était largement tenable et j’avais les jambes solides, en tout cas plus que je ne le pensais. Le sac me pesait un peu, surtout en fin de journée, mais les filles m’avaient promis un peu de repos une fois que nous nous serions aventurées plus loin dans les bois. À mon grand soulagement, elles m’avaient intégrée très facilement. En fait, elles rivalisaient même de petites attentions pour moi. Peut-être avaient-elles déjà emmené d’autres « débutantes », avec plus ou moins de succès, en tout cas elles avaient l’air bien déterminées à ne surtout pas me laisser me fatiguer, et encore moins à me laisser mourir de faim. Et ce n’est certainement pas moi qui allais refuser un peu de chocolat… Il fallait bien prendre des forces. Le troisième jour, nous nous sommes arrêtées au bord d’une cascade et avons lézardé toute la journée au soleil. Le cadre était idyllique : des rayons de lumière perçaient les frondaisons et dessinaient des taches dorées qui tremblaient doucement sur la mousse et les feuilles tombées au sol. Au milieu de cet écrin, une cascade digne d’une carte postale, ou d’une pub Tahiti douche. Nous avons posé notre chargement et alors que je commençai à sortir le nécessaire pour pique-niquer, Léna ...
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