1. Véro à la plage


    Datte: 31/01/2019, Catégories: fhh, hplusag, plage,

    ... de vie et de jeunesse, je n’ai pas pu m’empêcher de vous aborder, peut-être pour conjurer le mauvais sort. Je vous remercie de m’avoir écouté, donné un peu de votre vitalité, et je vais vous laisser profiter de ce lieu magique. C’est votre tour.— Attendez, ne partez pas comme ça. On vient à peine de se rencontrer. Restez un peu avec nous ! N’est-ce-pas, Véro ? Oui Véro, c’est moi. En fait Véronique, bien sûr. Et là, Véro, elle sait plus trop. Un peu partagée en fait. L’enquiquineur a une histoire et il se trouve que je suis sensible aux histoires. Peut-être que le voyeur n’est en fait qu’un type malheureux et que je vais encore rajouter une pierre à un fardeau déjà bien lourd ; or, je n’aime pas enfoncer les gens, je suis plutôt du genre Saint-Bernard avec son tonneau de rhum, si vous voyez ce que je veux dire. Alors, je tourne un peu la tête et, d’une voix pas vraiment convaincue, lui dis : — Mais oui, restez. Et, sentant que je n’en dirai pas plus, Jean-Jean renchérit : — On allait justement prendre un petit rosé bien frais ! Ah, au fait, moi, c’est Jean-Claude et voilà donc Véronique, mais tout le monde nous appelle Véro et Jean-Jean.— Enchanté. Moi, c’est Robert. Mais je vous assure, vous avez déjà bien fait pour moi et je n’ai pas le droit d’abuser de votre temps. Abuser de mon temps ? J’ai l’impression que depuis que je suis arrivée ici, ça n’est pas de mon temps que l’on abuse ! — Ta ta ta ! rajoute mon Jean-Jean, décidément en verve littéraire. Et hop ! La ...
    ... glacière, la bouteille, le tire-bouchon et les verres. Ben oui, deux verres seulement, mais Véro et moi, on partagera le même : on connaîtra les pensées de l’autre, ajoute-t-il en riant. Oui, j’aimerais bien les connaître, ses pensées ; mais s’il connaissait les miennes, il ne rirait pas autant ! Mais le rosé effectivement bien frais agit comme un baume adoucissant et me calme. J’en bois d’ailleurs peut-être un peu trop, comme pour chasser ces pensées confuses. Tout à coup, mon mari avise mon dos et s’inquiète : — Mais, dis-donc Véro, tu n’as rien mis sur ta peau, tu vas brûler ! Tu devrais mettre de la crème ! C’est vrai que je sens le soleil qui commence à cogner mais il en a de bonnes ! Se mettre de la crème dans le dos, on fait comment ? Robert intervient alors : — De la crème solaire ? J’en ai de l’excellente. C’est mon Eléna, ma petite femme, qui l’avait découverte un jour qu’elle faisait une commande pour notre cabinet de kiné. Oui, on avait créé un cabinet à deux. Bien sûr, ce n’est pas un produit qu’on utilise normalement chez les kinés, mais on en vendait pas mal car c’est un bon produit qui protège donc du soleil mais qui a aussi un effet apaisant et sent divinement bon. Voulez-vous l’essayer ? Si elle a un effet apaisant, c’est ce qu’il me faut, là, tout de suite ! Car je reste malgré tout énervée, sans trop savoir pourquoi, comme si je ne maîtrisais plus les choses, moi qui gère si efficacement toute notre vie. Mais c’est le côté odorant qui emporte le morceau, et je ...
«12...789...12»