1. Suite de mariage


    Datte: 03/02/2019, Catégories: fh, hplusag, pénétratio, policier,

    ... demande : — Pourquoi Georges vous a-t-il appelé El Gato ?— Parce qu’il paraît qu’il a en moi un côté félin et que comme les chats j’ai neuf vies. J’ai échappé là-bas à plusieurs embuscades.— Comment vous êtes-vous retrouvé en Amérique centrale ?— Quand j’étais à Saint-Cyr, je me suis lié d’amitié avec un élève étranger. Quand son père est devenu président, il m’a demandé de venir dans son pays pour l’aider à réorganiser l’armée. Après quelque temps, ma présence suscitant quelques jalousies, il m’a demandé de reprendre en main les soldats d’un district périphérique le temps que les susceptibilités des officiers se calment.— Et Georges ?— J’étais là depuis quelques mois quand je l’ai rencontré. Je n’étais pas mécontent de pouvoir parler avec un Français. Quand j’ai appris qu’il était officier de réserve, je lui ai proposé un engagement. Il a accepté. Je venais de faire entrer le loup dans la bergerie. Je n’ai réalisé qu’après qu’il avait été envoyé pour espionner. J’ai été trop confiant. Si j’avais été moins naïf près de cinq cents vies auraient été épargnées. Je m’en veux encore. Tous ces gens qui me faisaient confiance, sont morts par ma faute. Je vois encore les corps criblés de balles ou calcinés joncher la route parmi les épaves des camions. Perrine, en voyant les larmes venir aux yeux ce son interlocuteur, s’empresse de changer de sujet. Il réussit à se reprendre, mais on sent sa tristesse. Elle songe à ce qu’elle a pensé la première fois qu’elle a vu Bernard : une ...
    ... personne qui inspire la confiance. En définitive elle avait eu une bonne impression. Le repas terminé il la raccompagne. Arrivés à destination, elle lui propose de venir prendre un café ou une tisane. Il opte pour cette dernière. La conversation se poursuit. Au moment où Bernard se lève pour prendre congé, Perrine s’approche, mais au lieu de la bise sur la joue, elle l’embrasse sur les lèvres. Elle s’est sentie attirée par Bernard depuis qu’elle l’avait vu la première fois, bien que les circonstances y soient peu propices. Elle est maintenant sûre d’avoir trouvé l’homme avec lequel elle veut partager sa vie. Elle sent aussi qu’elle ne le laisse pas indifférent, mais aussi que sa fortune et son âge doivent l’empêcher de se risquer à quelque approche. Comme elle n’est pas du genre à attendre qu’un miracle se produise en priant le Ciel et ayant compris que si elle veut faire bouger les lignes elle doit prendre l’initiative. Elle agit en conséquence et cette soirée est l’occasion rêvée. Avant de se lancer, ce n’est pas une patronne prévoyante pour rien, elle a pris la précaution de sonder discrètement son amie Sofia pour voir s’il n’y avait rien entre elle et Bernard, car elle s’était rendu compte de leur proximité. Mais rien, Bernard la considérait comme sa fille et Sofia le considérait comme son père, même si Perrine a senti qu’il fut une période où elle aurait volontiers envisagé autre chose. Bernard est surpris et pense à une maladresse. Il se recule un peu et bredouille : — Oh ! ...
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