Histoire des libertines (23) : la légende noire de la Reine Margot.
Datte: 09/02/2019,
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Dans la zone rouge,
... Guillaume Raspault. Le cortège fait une pause en forêt de Chinon, la reine de Navarre s’éloignant dans un fourré avec le beau jeune homme, prise d’une envie soudaine : forniquer ! Les amants trouvent un accueillant tapis de mousse et commencent à baiser, sans s’interrompre quand un magnifique cerf vient les déranger ! La cour de Nérac devient surtout célèbre pour les aventures amoureuses qui s’y seraient multipliés, au point d’avoir inspiré Shakespeare pour sa pièce Peines d'amour perdues. « L’aise y amena les vices, comme la chaleur les serpents », dénonce Agrippa d’Aubigné. Le roi et la reine de Navarre multiplient, chacun de leur côté, les frasques. Les dames de compagnie de Margot sont bien entendu les proies du Vert Galant, parmi elles Françoise de Montmorency, dite la « Belle Fosseuse ». Bien que celle-ci cherche à écarter Marguerite, la reine assistera la maitresse de son mari, lors de son accouchement. Marguerite entretient de son côté une liaison avec l’un des plus illustres compagnons de son mari, le vicomte de Turenne. Marguerite s’éprend ensuite du grand écuyer de son frère, Jacques de Harlay, seigneur de Champvallon. Elle aurait été, par ses intrigues amoureuses, la cause de la septième guerre de Religion (1579-1580). On a prétendu que cette guerre avait été déclenchée par Marguerite par rancœur envers son frère aîné. En 1582, Marguerite revient à Paris. Sans doute veut-elle échapper à une atmosphère devenue hostile, peut-être aussi se rapprocher de son amant ...
... Champvallon, ou soutenir son frère cadet Alençon. La reine Margot cause scandales sur sandales en s’affichant avec des amants au grand mécontentement de son frère, le roi Henri III. Le 7 aout 1583, un bal est donné au Louvres. Henri de Navarre est bien loin de son épouse, laquelle a compensé son absence par ses nombreux amants. C’est ce soir-là qu’Henri III reproche publiquement à sa sœur son comportement et l’insulte de tous les noms possibles et inimaginables. Il qualifie Margot de « putain à chiens, bagasse sans pudeur, fille à muletiers ». Elle est également accusée par le roi d’intriguer avec son plus jeune frère François-Hercule, duc d’Anjou contre la couronne et d’en être la maîtresse ! Le roi, qui ne se maitrise plus, finit par vociférer que Marguerite a donné un enfant à Champvallon. La reine de Navarre s’évanouie en entendant les accusations de son frère. Elle est finalement chassée de Paris et exilée. Navarre se fait prier pour la récupérer. Il lui témoigne peu d’intérêt, passionné qu’il est par sa maîtresse du moment, Corisande. Aux malheurs de Marguerite s’ajoute encore la nouvelle de la mort de François d’Alençon, en juin 1584, décès qui fait du protestant Henri de Navarre l’héritier d’Henri III. REVOLTEE ET PRISONNIERE En 1585, alors que la guerre reprend, Marguerite, rejetée par sa famille comme par son mari, rallie la Ligue, qui rassemble aussi bien les catholiques intransigeants que toutes les personnes hostiles à la politique d'Henri III. Elle prend possession ...