Un amour naissant
Datte: 09/02/2019,
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... m’étais promis. Cela est suffisant. Il est tard et je vais vous laisser dormir. Mais avant, prêtez-moi s’il vous plaît, un mètre ruban. J’aimerais que la robe blanche soit prête jeudi prochain. Claire alla chercher l’objet dans le tiroir du buffet et le tendit à son invité qui prit ses mesures et les nota sur un carnet qu’il semblait avoir toujours dans sa poche. Ensuite, de nouveau, Louis attira la jeune fille à lui dans un baiser si tendre qu’elle en fut bouleversée. Émue, elle tenta d’y répondre, ce qui eut pour effet d’intensifier la passion de l’homme. Au bout des longues minutes de cette étreinte, ce fut Louis qui la repoussa. — Doucement. Ne poussons pas plus loin ce jeu, mademoiselle ! Je ne suis pas de bois et si vous m’encouragez ainsi, je serai contraint de vous mener demain matin devant le maire. Claire, à ces mots, rougit jusqu’aux yeux. Louis sourit, caressa à deux mains le visage de la jeune fille et continua : — Mon plaisir serait grand, certes, mais le vôtre incomplet. Je veux, pour qu’il soit parfait, vous faire partager les délices de l’attente, de la lente montée du désir, je veux prendre le temps de vous initier, et cela nécessite un apprentissage, des leçons charmantes dont je veux profiter le plus longtemps possible. Aussi, jeune dame, je vais prendre congé jusqu’à demain. Réservez-moi votre soirée, nous ferons plus ample connaissance. Joignant le geste à la parole, il baisa la main de sa compagne, attrapa sa veste et disparut dans le couchant. Claire, ...
... encore émue, rassembla les assiettes et les couverts restés épars et, après une courte vaisselle qui lui permit de reprendre pied dans le réel, elle monta à l’étage se coucher. Les baisers de Louis semblaient se prolonger tandis qu’elle se déshabillait. Ses seins dressés lui faisaient presque mal et la douce morsure qu’elle avait ressentie en revenant de sa baignade l’envahissait à nouveau par vagues, la plongeant dans un trouble inconnu et délicieux. Elle s’allongea, brisée par l’émotion, et la fatigue eut bientôt raison d’elle. Cette nuit-là, Claire rêva de sa mère qui souriait, penchée au-dessus d’elle. La journée suivante s’écoula sans qu’elle s’en aperçoive, tant le travail l’absorba. Cueillette des légumes et des fruits, soins aux animaux, traite, finalisation du beurre de la semaine, moulage des fromages frais aux herbes, mise en pot de la récolte de miel, cueillette des herbes sauvages, lessive… Ce n’est que vers sept heures qu’elle se souvint de la visite du luthier. Aussi, elle se hâta d’étendre draps et rideaux, prit un seau pour la traite du soir, filtra le lait, le mit à bouillir sur un coin du fourneau et passa un peu d’eau fraîche sur son visage. Quelques minutes plus tard, Louis frappait à sa porte. — Bonsoir Claire ! J’espère que je ne vous dérange pas !— Bonsoir… J’ai juste à surveiller le lait de la dernière traite. Entrez, je vous en prie. Et elle le précéda dans la cuisine. Louis lui tendit un bouquet de fleurs des champs cueilli en chemin et posa sur la ...