1. Nicaline ou l'histoire d'une jeune femme de notre temps


    Datte: 11/02/2019, Catégories: fh, amour, volupté, intermast, Oral pénétratio, mélo,

    ... rencontrer quelque connaissance que ce soit. Tenu par deux sœurs, l’établissement servait une cuisine classique, dite bourgeoise, en fait la même chose que ce que l’on mangeait chez soi, mais sans avoir à le faire. Le principal avantage de la maison était que le soir il n’y avait que quelques habitués, V.R.P. de passage et pensionnaires. Ils s’installèrent à une table un peu à l’écart. Aline ne disait rien, troublée, ne sachant quelle attitude adopter. Nicolas lui aussi gardait le silence, la dévorant des yeux, comme un gamin émerveillé par les cadeaux découverts au pied du sapin. Ce fut l’une des deux propriétaires qui, venant s’enquérir de leurs choix, rompit le silence entre eux deux. — Nous n’avons pas encore choisi, dit Nicolas, mais nous allons prendre un apéritif en attendant. Que désirez-vous Aline ?— Un kir fera l’affaire.— Deux s’il vous plaît. La femme partie, ils se plongèrent dans la carte. — Si vous aimez le poisson de rivière, ils sont très bien ici. Je crois qu’ils doivent acheter ce que pêchent un ou deux retraités du quartier. Il faut prendre ce qu’il y a et c’est la meilleure garantie de fraîcheur. Le mieux serait de demander à la patronne. Celle-ci apportant les apéritifs, elle les renseigna. Il y avait du brochet, de la truite et du sandre. Le tout pêché dans la journée. — Voulez-vous une truite ? dit Nicolas à sa compagne.— Comment sont-elles préparées ? demanda la jeune femme.— Comme vous voulez : bardées de lard fumé et grillées, poêlées au beurre ...
    ... avec des câpres, ou au court-bouillon avec un beurre blanc.— Que me conseillez-vous ? demanda-t-elle à son vis à vis. Le pêcheur que vous êtes doit savoir ?— Si vous n’avez jamais goûté, essayez la truite au lard. C’est somptueux.— Alors allons-y pour une truite au lard.— Moi aussi, ajouta Nicolas. Et vous nous mettrez une bouteille de chablis bien frais.— Mais avant cela voulez-vous une entrée ? Nous avons une terrine de lapin aux noisettes, faite par ma sœur, cela irait bien avec le vin que vous avez choisi.— Aline, cela vous tente ? interrogea le jeune homme.— Pourquoi pas, j’en ai l’eau à la bouche.— Pareil pour moi, reprit-il. Vous restera-t-il du gâteau basque pour le dessert ?— Oui, il y en a un entier, soyez sans crainte. L’imposante femme partie, ils trinquèrent. — À quoi buvons-nous demanda Aline ?— À celle qui a si bien conseillé et mon grand-père et moi-même ! À Aline.— Merci. Moi, je boirai à la santé de clients bien sympathiques et qui savent ce qu’ils veulent.— Beau compliment. À mon tour de vous remercier.— Parlez-moi un peu de vous Nicolas. En lançant la conversation sur ce terrain elle cherchait, bien sûr, à en savoir plus sur celui qui la troublait tant, mais aussi à retarder le moment où il lui faudrait parler d’elle. Nicolas raconta sa jeunesse avec ses parents en région parisienne, ses vacances avec son grand-père qui lui avait tout appris de la pêche en rivière, ses études, son premier travail chez un notaire de la région de Lyon, puis son arrivée récente ...
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