1. NUS ET HEUREUX


    Datte: 22/06/2017, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    Chaleur et ciel voilé en cette journée de fin d’été. Je pédale hardiment sur mon VTC en direction de la forêt côtière et de la plage. Je transpire abondamment et le vent léger me le rappelle en soulignant l’humidité de mon T-shirt mouillé. La piste cyclable saute les dunes en une interminable succession de côtes et de descentes raides. On entend déjà le ressac de l’océan parfois agrémenté du cliquetis de la chaîne sur le dérailleur. L’étroite plage naturiste de Saint Palais, que j’entrevois entre les pins, me paraît sur-fréquentée. La dune y est peuplée des habituels voyeurs bedonnants en sandalettes et shorts trop longs pour eux. L’un d’entre eux n’a pour seul vêtement qu’un trop court T-shirt moulant qui dévoile largement ses fesses blanches au-dessus de ses jambes bronzées. Son sexe est mollement gonflé, sans être toutefois dressé. Difficile dans de telles conditions d’être en communion avec la nature ! Je m’arme de courage et décide de continuer ma route en direction de la côte sauvage bien plus accueillante. Le paysage est magnifique, dunes et pinède laissent entrevoir par instants de jolis points de vue sur le marais côtier et la mer. La traversée de la Palmyre apporte son content de cyclistes demi-nus et bronzés et de visiteurs du zoo en chemisette et tenue sage. Quelques marais succèdent aux campings au bord d’une mer de plus en plus omniprésente. Le phare de la Coubre, tout en stries rouges et blanches, se dresse fièrement entre les pins. J'hésite un moment à ...
    ... m'arrêter boire un verre dans cette étonnante terrasse close de murs qui borde un modeste bar restaurant. Mais j'y renonce bien vite. La mer m'appelle, chevauchons vers elle ! Je découvre au passage de jolis parkings ombragés dans lesquelles sont garées quelques rares voitures. La piste cyclable continue à sauter lestement le relief À ma gauche, de nombreux sentiers laissent entrevoir un imposant monticule de sable que la mer doit sans doute border. À peine parvenu à la sente numéro 28, J’apprécie que le cheminement de sable soit doublé d’une allée couverte d’aiguilles de pin qui me permet de rouler jusqu’à la dune. Je m’y engage prudemment, à la limite du déséquilibre. Quelque centaines de mètres plus loin, à proximité de l’imposante montagne de sable, je ficelle mon fier destrier à un arbre et m’engage à pied dans la rude montée. Mes pieds s’enfoncent dans le sable brulant. Au terme de mon escalade, je rejoins deux femmes qui s’engagent prudemment dans la dune effondrée qui précède la large plage. La mer renvoie des reflets argentés. Les nombreuses mouettes profitent de la plage désertée par les familles, mobilisées pour la rentrée des classes. Le soleil joue à cache-cache avec quelques rares nuages. Je descends vers la plage en compagnie des deux femmes. La plus âgée, mince, d’allure sportive, a un équipement de randonnée (chaussures montantes, pantalon léger, T-shirt, petit sac à dos). Son visage est doux et régulier sous sa toison immaculée. Elle me hèle pour me demander des ...
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