1. Pappy bi nostalgie


    Datte: 17/02/2019, Catégories: Entre-nous, Les hommes,

    Je suis un vieux monsieur, plutôt bien conservé, mais ma petite fille de 8 ans n'arrête pas de me dire que je vais bientôt mourir. Alors, puisque le temps m'est compté, je veux raconter mes souvenirs de pappy bi, à l'usage des jeunes générations. Je me revois surtout à l'adolescence. On m'a souvent dit que j'étais mignon, peut-être même un peu trop. J'ai longtemps gardé des traits enfantins, presque efféminés, et mon corps gracile ajoutait au tableau. Ajoutez à cela que je portais mes cheveux blonds plus long qu'il n'était habituel pour les garçons de l'époque. Je plaisais aux deux sexes, et j'avoue que j'en ai joué. A la boom du lycée d'un copain par exemple, là où personne ne me connaissait, j'ai parié de venir habillé en fille et maquillé par les bon soins de ma grande sœur. Pari tenu et au delà. J'étais juste un peu maladroit pour danser comme les filles, mais ça pouvait passer pour de l'inexpérience. Je me suis fait draguer simultanément par une lesbienne, qui "adorait mon côté garçon" et n'a pas hésité à profiter d'un coin sombre pour me "fourrer sa langue", et par un jeune type qui m'a invité à prendre un dernier verre chez lui "pour mieux faire connaissance"... J'aurais peut-être aimé faire sa connaissance mais, une fois dans la rue, il n'a pas pu s'empêcher de me tripoter sous la jupe, alors forcément... Il s'est enfui en courant et en criant des mots qu'on ne doit pas répéter. Mais j'avais gagné mon pari. Le bac en poche, je suis allé en fac et c'est précisément ...
    ... là que ma sexualité est devenue compliquée. Homo? Hétéro? Bi? C'est une grosse partie des souvenirs que j'ai envie de relater. Alors patience... Quand j'étais étudiant, j'avais un copain extraordinaire avec qui je m'entendais merveilleusement. A la fin de la semaine, après avoir étudié dur, nous nous offrions quelques sorties "en boîte" ou dans les petits bals de Montmartre, à la recherche de filles pas trop regardantes. Il nous arrivait même parfois de "partager" la même copine, et nos corps respectifs n'avaient plus vraiment de secrets. Quand nous étions bredouilles, nous nous retrouvions dans la chambre de l'un ou de l'autre au petit matin (nous logions en cité universitaire) et nous nous rendions mutuellement ces petits services qui soulagent, qui de la main, qui de la bouche, pour faire passer nos frustrations. Inévitablement, cette promiscuité sexuelle nous amena sur une pente savonneuse. Le déclancheur fut le film "Le dernier tango à Paris" et son utilisation détournée du beurre laitier. Les larmes de Maria Schneider nous avaient à la fois émus et excités. Tout paraissait tellement vrai... Si vrai d'ailleurs qu'il paraît que ce n'était pas dans le scénario et que personne ne lui avait demandé son avis au préalable. Certains prétendent même que Marlon Brando la lui a vraiment mise... et conduite au suicide, si on en croit la presse. Bref, il nous a fallu quelques semaines pour digérer la chose, chacun dans notre coin, avant que l'un ou l'autre, nous la remettions sur le ...
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