Envoûtante Marrakech
Datte: 20/02/2019,
... davantage, jusqu’au bout de la scène. À quelques dizaines de centimètres des hommes, elle dégrafa le haut de son maillot de bain. Les mâles, excités au maximum, hurlèrent leur joie. Puis, agenouillée devant eux, elle serra les deux globes l’un contre l’autre, en autorisant leurs langues roses à lécher les tétons dressés devant leurs bouches. La musique s’accélérait. L’assistance jubilait. La température était encore montée de plusieurs degrés. Soudain, Balou vit plusieurs jets de semence s’écraser contre le velours des rideaux. Deux hommes avaient grimpé sur leur table, et, face à Samira, ils éjaculèrent puissamment. Leurs rais de sève atterrirent sur les cuisses de la belle danseuse. Elle souriait en recueillant de ses doigts la laitance, pour la porter à sa bouche. Elle s’en délecta sensuellement en regardant les hommes bien droits dans les yeux. Des applaudissements fusaient maintenant. Les lumières s’allumèrent progressivement, mais l’atmosphère resta tamisée. Samira fit des courbettes devant le public, elle leur lança des baisers et dansa encore aux quatre coins de l’estrade. Les hommes qui avaient joui avec elle, furent récompensés par le patron des lieux. Il leur offrit plusieurs bouteilles d’alcool à boire sur place. Balou savait les Marocains assez ouverts et tolérants, mais la nuit lui réserverait encore bien des surprises. Balou quitta le cabaret quelques minutes après la fin du numéro de Samira. Il avait la tête cotonneuse, il se sentait moite, la sueur coulait ...
... dans son dos, sa chemise était poisseuse. Il marchait vers son hôtel, les mains dans les poches. « Bonté divine où suis-je ? Je me suis égaré ! ». Balou était perdu. Perturbé par ce qu’il avait vu, il s’était éloigné, sans se rendre compte, du centre ville. L’environnement immédiat ressemblait maintenant à un quartier pauvre, fait de vieilles maisons en torchis. Les rues, défoncées et pleines de gravats, n’étaient plus éclairées. Il ne voyait plus rien. La nuit noire l’enveloppait. Il leva la tête vers les étoiles. Mais les cieux lui semblaient bien sombres aussi. Sa respiration s’accéléra, la panique le gagnait petit à petit. Un frôlement, Balou resta tétanisé. Les poils de sa nuque se dressèrent. Une porte s’ouvrit devant lui, une torche brûlait rivetée au mur, des escaliers menaient vers l’enfer. Balou se sentait irrémédiablement attiré vers les escaliers de pierre. L’air était devenu moite, la sueur perlait à son front. Les torches allumées le guidaient vers une zone inconnue. Maintenant des senteurs épicées taquinaient ses narines. Des odeurs de paprika, coriandre, cumin, safran l’enveloppèrent. Soudain un chant brisa le silence. Une voix de femme chantait. Une voix qui était si enchanteresse, si belle, d’une pureté cristalline, et qui semblait l’attirer toujours plus en avant. Les marches cessèrent. Balou se retrouva dans une large et haute salle voûtée, faite de milliers de pierres. En son centre se trouvait un autel en pierre lui aussi. Un corps y était allongé. Une ...