1. L'ascenseur - renvoi


    Datte: 22/02/2019, Catégories: ff, ascenseur, intermast, Oral fdanus,

    ... enfin, un seul désir, et pas de choix, et rien à éliminer dans la multiplicité. Le seul qui se montrait — et pour sa nature, on verrait plus tard. Elle avait chaud, le voyait dans le miroir : ses lèvres s’étaient humidifiées. Chaud, et Louise, continuant ses mouvements autour de sa fente, le constatait elle aussi. Elle le voyait à travers les yeux d’une femme à l’instant, celle dont les pupilles se dilataient — ces yeux-là étaient son miroir à elle, et ils reflétaient eux-mêmes son amie et la perspective de l’entrecuisse. Une mise en abyme de ses propres désirs en rapport avec ceux de laquelle elle caressait maintenant les lèvres du pouce, extrait de la bouche, tout mouillé, et qui appuyait fortement sur les replets charnus, les écrasant de la phalange de son pouce verni, en aplatissant les reliefs et déformant les lignes pures de sa bouche. Et plus bas sur le corps, avec son autre main, est-ce que Louise trichait, enfreignait-elle ses propres règles ? Ce qui est sûr c’est qu’elle ne touchait pas la vulve de son amie et que ses doigts s’étaient écartés alors que les fronces des grandes lèvres s’étaient dépliées. Aussi tout demeurait ouvert et elle ne cachait rien et n’oubliait rien — ni de sa présence, ni de son action, dans le miroir. Elle aurait voulu plonger — mais elle ne plongeait pas. Lécher, sucer, passer sa langue et aspirer, et ne pratiquait ni les unes ni les autres de ces actions. Et toutes deux se trouvaient sur la même ligne de contrainte, d’embrasement, sur la ...
    ... même ligne de feu. A présent, son seul index, dont apparaissait la dernière phalange vernie dans la glace, glissait aisément sous la vulve, effleurant parfois l’anus. Ce frôlement était toutefois involontaire et tenait davantage du dérapage que du glissement. C’est que la moiteur naissait de la peau, de la proximité des chairs et semblait s’accroître — et de la moiteur elle-même, est-ce que le stade n’en était pas dépassé ? Le territoire sur quoi la phalange se déplaçait était plutôt traversé d’une grande humidité, nourrie par le ruissellement de la vulve, et plutôt du vagin — oui, cela venait davantage des profondeurs tant l’abondant liquide qui coulait ne se constatait pas sur les reliefs apparents. Il devait prendre des chemins souterrains, secrets, imprégner les plis les plus profonds, chacun d’eux, puis gonfler et s’écouler vers des fronces plus proches de la surface et s’enfler encore à la rencontre d’autres replis, et venir enfin suinter au bas des grandes lèvres désunies. La femme gémissait, tordait son corps. Pensait : je ne pourrais pas tenir longtemps, je vais avoir mal à force d’être sur la brèche, au bord du grand vol sans décoller. Soudain elle fit glisser une main sur son ventre, mais Louise la saisit alors qu’elle approchait déjà du nombril. Sans reproche, elle la guida vers son propre entrecuisse. Couchée sur un flanc Louise eut juste à plier une jambe. Elle était trempée elle aussi, la femme s’en aperçut immédiatement. Un nouveau spasme la traversa. Et un ...
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